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Silent Souls - Ovsyanki

Aleksei Fedorchenko, Russie, 2010

Miro demande à son ami Aïst de l’aider à inhumer Tanya, sa femme qui vient de mourir. Il veut procéder selon la tradition millénaire des Mériens: en brûlant le corps dans un lieu sacré, sur la rive de la grande rivière où seront ensuite dispersées les cendres de la défunte, refermant ainsi le cycle de la vie. Après avoir eux-mêmes accompli ses ablutions, les deux hommes accompagneront Tanya dans son dernier voyage pendant lequel les souvenirs la feront vivre une dernière fois. Le jeune réalisateur Aleksei Fedorchenko compose une poésie élégiaque qui rend hommage à une culture qui persiste et continue de vivre dans un coin perdu aux abords de la Volga. Ovsyanki (Ames silencieuses), dont le dépouillement extrême ne peut que susciter l’émotion, nous emporte dans un périple, à la fois géographique et temporel, bouleversant de beauté.

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Le dernier voyage
Les Mériens forment un sous-groupe ethnique du domaine finno-ougrien, dont l’origine remonte à des millénaires et s’étendait de la Hongrie jusqu’à la Finlande. Ils furent par la suite assimilés par les slaves russes.
Miro demande à son ami Aïst de l’aider à inhumer Tanya, sa femme qui vient de mourir. Il veut procéder selon la tradition millénaire des Mériens: en brûlant le corps dans un lieu sacré, sur la rive de la grande rivière où seront ensuite dispersées les cendres de la défunte, refermant ainsi le cycle de la vie. Après avoir eux-mêmes accompli ses ablutions, les deux hommes accompagneront Tanya dans son dernier voyage pendant lequel les souvenirs la feront vivre une dernière fois. Le jeune réalisateur Aleksei Fedorchenko compose une poésie élégiaque qui rend hommage à une culture qui persiste et continue de vivre dans un coin perdu aux abords de la Volga. Ovsyanki (Ames silencieuses), dont le dépouillement extrême ne peut que susciter l’émotion, nous emporte dans un périple, à la fois géographique et temporel, bouleversant de beauté.

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Le dernier voyage
Les Mériens forment un sous-groupe ethnique du domaine finno-ougrien, dont l’origine remonte à des millénaires et s’étendait de la Hongrie jusqu’à la Finlande. Ils furent par la suite assimilés par les slaves russes. On assiste toutefois à une tentative de faire revivre cette culture située dans le bassin de la haute Volga. Dans la petite ville de Neya, Miro est directeur d’une papeterie où travaille comme photographe Aïst - qui écrit aussi des poèmes. Il lui demande de l’accompagner en tant qu’ami du couple et de la défunte, mais aussi parce qu’il connaît les rites traditionnels du deuil mérien. Miro refuse en outre que des mains étrangères touchent le corps de celle qu’il a follement aimé. Après lui avoir fait la toilette des morts - scène remarquable, filmée dans une atmosphère picturale rappelant l’école hollandaise, dans les tons atténués par une lumière à contre jour et par une observation soucieuse des détails -, les deux hommes emmènent la jeune femme pour un dernier voyage, vers le grand fleuve qui est la source de la vie, selon la tradition mérienne. Ce dernier périple pour atteindre la Volga sera aussi l’occasion pour Miro de se remémorer les grands moments qu’il a partagé avec Tanya, leur rencontre, leur mariage, puis la vie quotidienne, osant décrire les détails les plus intimes, vantant la pureté sensuelle de la jeune femme. Aïst se souvient aussi, en voix off, car il l’a aussi aimée, avant qu’elle n’épouse Miron. Ce dernier ne l’ignore pas, mais, loin de les séparer, cet amour partagé rapproche les deux hommes dans une douleur commune.

Inspiré d’une nouvelle de l’écrivain russe Denis Osokin (qui a participé à l’écriture du scénario), le troisième film du cinéaste Aleksei Fedorchenko se révèle un poème d’une somptueuse richesse plastique, réflexion habitée du silence de la musique des âmes mortes, drapées ici de la séduction charnelle de Tanya.
Martial Knaebel



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«Le titre original de mon film, Ovsyanki, signifie en russe «bruant», une espèce d’oiseau proche du moineau. Ces petits volatiles jaunes et verts sont tellement répandus en Russie que plus personne n’y prête attention. Les personnages de mon film ont quelque chose de ces bruants: à première vue anodins mais d’une grande richesse intérieure pour qui les observe avec acuité.»
Aleksei Fedorchenko
Durée
77 minutes
Langue
VO russe
Sous-titres
allemand, français
Qualité
1080p
Disponibilité
Suisse, Liechtenstein
The Land of Sasha
Julia Trofimova
Russie
82′
À 17 ans, Sasha vient de terminer le lycée. Sophia, sa jeune mère célibataire, s’inquiète de son avenir et tente de le convaincre de s’inscrire à l’université, mais lui n’a aucun projet en vue, si ce n’est de faire de la peinture et du graffiti avec Maks, artiste graffeur. Tandis que son amie Julia tente de le séduire, Sasha rencontre par hasard une jeune femme de son âge, la magnifique Zhenya, qui souffre parfois de crises d’angoisses. Sur cette trame d’une simplicité trompeuse, Julia Trofimova livre un très beau portrait de l’adolescence, parcouru par la grâce et moucheté de vérités, que la cinéaste fait passer via une tendresse qui n’est jamais feinte. En atteste la performance éblouissante des jeunes acteurs et actrices du film. Adapté du roman homonyme de l’écrivaine Gala Uzryutova, «The Land of Sasha» (Strana Sasha en russe) est un récit initiatique d’une grande sensualité, marqué par un profond respect pour ses personnages attachants et bienveillants. Suivant leur évolution au cours d’une romance estivale, le film restitue leurs tendres relations naissantes et leurs questionnements secrets sur l’avenir. À mesure qu’ils et elles se trouvent et apprennent à se connaître, Julia Trofimova, réalisatrice sensible au passage à l’âge adulte, exprime avec talent l’aspiration à la créativité de la jeunesse – sans doute en contrepoint aux très sombres réalités qui traversent la Russie. Dès lors aussi subtiles qu’incisives, la critique des chances accordées aux jeunes, comme la chronique de l’adolescence, atteignent à l’universel et confèrent une fraîcheur inattendue au paysage cinématographique russe.
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Durak
Juri Bykow
Russie
121′
Avec Durak, Yuri Bykov nous dévoile tous les maux et toutes les tares dont souffre le monde politique russe. Cela part de la corruption, en passant par l’incompétence et la prévarication, et ça peut aller jusqu’au crime pour dissimuler les premières. Et cette situation déteint sur l’ensemble de la société russe, montrée elle aussi en pleine déliquescence. Ainsi Dmitri doit défendre ses convictions de justice jusqu’au sein de sa propre famille. Lorsqu’il arrive dans le locatif délabré, ses habitants l’accueillent avec une méfiance dont ils ne se départiront pas. Comment le pourraient-ils, puisqu’à chaque fois les visites d’officiels et de techniciens se sont soldées par de vagues promesses jamais tenues? Durak tire aussi sa force d’une grande finesse dans l’installation, puis l’évolution des personnages montrés dans toute leur humanité, avec leurs côtés sombres, mais aussi avec leurs qualités quand ils en ont. Ainsi, à cette dénonciation politique, portée par une narration fluide et nerveuse, s’ajoute une étude de caractères passionnante, ajoutant à chaque fois de nouveaux détails au tableau brossé par Bykov. Pas de portraits au carré, mais une profondeur qui enrichit le drame de ses retournements, qui souligne aussi l’ampleur de la corruption et la gravité des maux auxquels sont confrontés les Russes. Yuri Bykov instille du suspens dans un drame cousu de fil blanc, surprenant son public malgré tout et maintenant une tension dramatique de bout en bout de son récit. Durak est une performance dramatique extraordinaire et stupéfiante avec des scènes d’anthologie. Brûlot politique, performances d’acteurs et d’actrices, mise en scène en staccato qui ne nous laisse pas une minute de répit. Tous les critiques le disent, on en sort éreinté, mais on aura jamais été aussi heureux de l’être.
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Anna Karenina
Karen Schachnasarow - Shakhnazarov
Russie
138′
L’adaptation cinématographique d’une oeuvre littéraire aussi monumentale que «Anna Karénine» de Léon Tolstoï se révèle toujours un exercice difficile. Le maître russe Karen Shakhnazarov a choisi de reprendre le récit à partir d’un point de vue original et iconoclaste: celui de l’amant de l’héroïne, le comte Vronski. Un hôpital de campagne, en 1904, en Mandchourie, en pleine guerre russo-japonaise. On amène un officier blessé au médecin commandant l’unité sanitaire, Sergueï Karénine. Celui-ci reconnaît le colonel Vronski qui fut l’amant de sa mère, Anna Karénine. Lorsque son malade est ranimé, Sergueï ne peut s’empêcher de lui demander des explications sur la mort de sa mère. Vronski raconte l’éclosion d’une passion amoureuse que rien ne pouvait empêcher, puis son étiolement inéluctable dans un monde qui les avait mis au ban. Tolstoï avait entrepris de décrire la société russe de son temps. Il développait aussi une réflexion sur la morale et la religion. Il ne recherchait pas les effets de style, mais s’attachait à décrire les situations de la façon la plus réaliste possible. Son récit s’appuyait en fait sur le traitement de plusieurs couples antinomiques. Karen Shakhnazarov s’est, lui, concentré sur la passion de Karénine et Vronski. Il a ainsi épuré sa mise en scène et, procédant par sauts dans le temps, a pu observer avec soin l’évolution de la relation entre les deux amants, et particulièrement les changements dans l’attitude de la jeune femme, se laissant aller à sa passion, mais se sachant en même temps coupable d’infidélité vis-à-vis de son mari. «Anna Karénine - L’histoire de Vronski» est ainsi une superbe étude de caractères placés dans une société figée et décadente. Martial Knaebel
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Leto - L'Été
Kirill Serebrennikov
Russie
128′
Leningrad, un été du début des années 80. Tandis que les vinyles de Lou Reed et de Bowie s'échangent sous le manteau, une scène rock émerge en amont de la Perestroïka. Mike s’y est déjà fait un nom quand lui et sa belle Natacha rencontrent le jeune Viktor Tsoï. Ensemble, ils vont changer le cours du rock’n’roll en Union soviétique.
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La femme de Tchaïkovski
Kirill Serebrennikov
Russie
143′
Russie, 19ème siècle. Antonina Miliukova, jeune femme aisée et apprentie pianiste, épouse le compositeur Piotr Tchaïkovski. Mais l’amour qu’elle lui porte n’est pas réciproque et la jeune femme est violemment rejetée. Consumée par ses sentiments, Antonina accepte de tout endurer pour rester auprès de lui.
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Quand passent les cigognes (1957)
Michail Kalatosow
Russie
91′
Dans l'ex-Union Soviétique, il y avait un cinéma d'Etat qui se perdait parfois dans l'ennui de la propagande et du sur-mesure. À la fin des années 1950, cependant, une production cinématographique indépendante s'est développée dans le cadre de la production étatique grâce à un climat culturel plus tard appelé «dégel». Le meilleur exemple en est ce film pionnier et légendaire qui s'élève de manière convaincante contre la guerre.
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L'enfance d'Ivan (1962)
Andrei Tarkowski
Russie
95′
Témoin de l'exécution de ses parents par les troupes allemandes, Ivan, encore gamin, veut se battre. Il développe un talent certain pour se glisser au travers des lignes ennemies et glaner des informations. Mais l'état-major veut le transférer à l'arrière pour qu'il rejoigne l'académie militaire. Ivan refuse et part rejoindre les partisans... Le premier film de Andreï Tarkovski, tout juste sorti diplômé du VGIK, fut mondialement salué comme un chef d'oeuvre. Il reçut le lion d'or de Venise, ainsi que de nombreux prix dans le monde entier. On y retrouve déjà l'écriture du maître, mêlant le réalisme objectif à la contemplation subjective. Malgré son succès mondial, le film fut mis au placard en URSS pour des raisons de politiques internes qui tenaient à la version officielle de la deuxième guerre mondiale de l'époque. A l'inverse de «Requiem pour un massacre» d'Elem Klimov (1985), mettant en scène lui aussi un enfant, mais qui montra la guerre en Biélorussie avec un réalisme quasi insoutenable, Tarkovski laisse une grande place aux rêves d'Ivan, mondes poétiques de son enfance et de sa famille perdues, qui s'opposent à la réalité crue de la guerre et à son désir de vengeance qui conduira Ivan à la mort.
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Euphoria (2006)
Ivan Vyrypaev
Russie
71′
Elle vit avec son mari. Elle est jeune et belle. Ils ont une petite fille et un chien fou. Mais qu'en est-il de l'amour? Lui aussi, il vit là. Il a les cheveux raides comme de l'herbe et des yeux bleus insondables. Ils ne se sont vus qu'une seule fois dans le passé. Au cours d'un mariage arrosé, les regards se sont croisés. C'était lui. Quelque chose qu'ils n'avaient jamais connu, quelque chose qu'ils ne parviennent pas à comprendre est arrivé. Maintenant ils ne peuvent ni vivre ni respirer l'un sans l'autre. Comme si le flot puissant du fleuve, magnétique, presque cosmique, les attirait avec une force irrésistible. Ils n'appartiennent plus à eux-mêmes. «Alors, qu'est-ce qu'on fait maintenant ?» - «Je ne sais pas.» Le mari, lui, sait. Il n'est ni fou ni idiot. Il vit selon ses propres règles. Que faire quand le chien mord le doigt de votre fille? On coupe le doigt et on tue le chien. Que faire lorsque son épouse vous abandonne pour un autre homme? A cette question, il a aussi une réponse. Et sous le soleil impitoyable, une barque glisse sur les profondeurs du fleuve en crue. EUPHORIA retranscrit avec intensité et humour l'atmosphère isolée et singulière d'une passion incontrôlable vécue dans les vastes étendues sauvagement belles de Sibérie. Une irrésistible bouffée d'oxygène.
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Star
Anna Melikian
Russie
133′
Trois personnages, trois vies aux antipodes les unes des autres, vont se trouver en relation d’une étrange manière. Kostia, adolescent de 15 ans qui refuse le monde de richesse de son père - celui-ci, en retour ne comprend pas du tout son fils -, Margarita, future belle-mère de ce dernier, aussi aguicheuse qu’elle est arrogante et enfin Macha, une jeune fille rêvant d’être actrice, sans réel talent mais armée d’un optimisme à toute épreuve. Ils ont un point commun pourtant, la fragilité morale, mentale et physique de leurs existences. Avec ce deuxième film, Anna Melikian use encore une fois de la fraîcheur du conte, pour décrire la Russie moderne réelle, entre terrains vagues et immeubles futuristes, entre misère crasse et richesse insolente. Anna Melikian n’a pas son pareil pour installer dans ses histoires des atmosphères féériques ou surnaturelles. Dans ses films, il se trouve toujours quelqu’un pour sauver les autres. Ici, l’ange sera Macha. Une jeune fille exubérante qui court les petits boulots pour pouvoir se payer ses opérations de chirurgie esthétique. Elle accepte tout, même ce qu’elle ne devrait pas, jouer la naïade, alors qu’elle ne sait pas nager. Ce sera Kostia qui la sauvera de la noyade. Il est fasciné par la fraîcheur et l’optimisme de Macha. Tout le contraire de sa belle-mère Rita, froide et superficielle. Pourtant les ambitions de celle-ci vont s’écrouler lorsqu’elle apprendra qu’elle est atteinte d’une maladie incurable. Le désespoir pousse parfois les gens à des actes ou des paroles insensés et voilà Rita à la rue. Après une nuit de soûlerie, elle se réveille chez Macha. A propos de son film précédent, Rusalka, Anna Melikian décrivait Moscou comme une ville ayant une population vivant sur deux planètes différentes. Il n’y a pas meilleure image pour exprimer la séparation existant entre les mondes de Macha et de Rita. Et la réalisatrice l’illustre avec une finesse incroyable usant pour chacun de ces mondes de palettes de couleurs différentes - chaudes avec Macha et le monde du bas, froides et dures dans le monde des riches -, en structurant les décors en total contraste - chaotiques dans le premier, rectilignes et aseptisés dans le second. Il n’y a pas de lien entre les deux mondes, seulement une navette: la mobylette de Kostia. Star a tout du conte féérique. Le film est réaliste dans ses descriptions de certaines situations, mais il est aussi fantastique dans sa façon de mettre en relations les trois protagonistes (cinq, si on ajoute le père de Kostia et ce vieux dont, tour à tour, Macha, Rita et Kostia prendront soin). Reste à savoir qui est la fée ou le magicien. Martial Knaebel
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The Whaler Boy
Philipp Yuryev
Russie
94′
Leshka vit dans un village isolé du détroit de Béring. Comme la plupart des hommes de son village, il est chasseur de baleines. Suite à la récente arrivée d'internet, il y rencontre une belle fille sur un site de webcam. Il est maintenant déterminé à retrouver la camgirl dans le monde réel, où un voyage fou l’attend.
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Gorod Zero (1989)
Karen Schachnasarow - Shakhnazarov
Russie
97′
Karen Shakhnazarov, le réalisateur d'Anna Karenina (2017), a fait partie, dans l'ex-Union soviétique des années 1980, des jeunes talents du cinéma du changement. Sa comédie GOROD ZERO (La Ville Zéro) est l'un des plus beaux exemples de ce mouvement. Elle montre sur un ton décapant les absurdités de la vie quotidienne des Soviétiques et indique clairement que le chemin, qu'on appelait à l'époque la perestroïka, serait long. Le film montre la vie comme un musée absurde.
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Rusalka (2008)
Anna Melikian
Russie
114′
«Il était une fois ...», ainsi débutent généralement les contes de fées qui nous ont fait rêver durant nos enfances. L’un d’eux, de Hans Christian Andersen, s’appelait «La petite sirène». C’est celui que la cinéaste azerbaïdjanaise a choisi d’adapter librement afin de raconter à sa manière son propre conte de fée. Alisa, jeune fille pétillante et curieuse, ne supporte plus la vie ennuyeuse de la campagne. Reléguée dans une classe spéciale parce qu’elle décide un jour d’arrêter de parler, Alisa se découvre un don plutôt inhabituel, celui d’exaucer ses vœux. Après avoir invoqué un important ouragan qui détruit sa maison, Alisa, sa mère et sa grand-mère, quittent leur petit village du bord de mer. Elles se retrouvent à Moscou, mégalopole en plein boom. S’épanouissant dans son nouvel environnement urbain, la bouillonnante sirène sauve de la noyade consumériste un riche homme d’affaire fatigué de la vie et croit trouver son prince charmant. Ce dernier, propriétaire d’une agence immobilière qui propose à sa riche clientèle des terrains sur la lune, est déjà fiancé. Une large rivalité naît alors. Rien n’est joué.
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Le cuirassé Potemkine (1925)
Sergej M. Eisenstein
Russie
49′
Le film révolutionnaire par excellence. Celui qui déclare que Le cuirassé Potemkine est le «meilleur film de tous les temps» ne doit pas oublier que ce «classique» se distingue aussi en restant une œuvre de renversement politique et d'enthousiasme.
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Solaris (1972)
Andrei Tarkowski
Russie
166′
Un ingenieur est envoyé en mission sur Solaris, station intersidérale, après le suicide de son predécesseur.
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La fièvre de Petrov
Kirill Serebrennikov
Russie
146′
Dans une Russie post-soviétique, une famille atteinte par la grippe vit des journées ordinaires de manière secrètement extraordinaire : le mari est un plombier qui transforme la vie quotidienne en mangas japonais merveilleusement étranges, tandis que sa femme, une bibliothécaire, a un penchant pour le meurtre d’hommes violents.
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Mère (1926)
Wsewolod Pudowkin
Russie
72′
Durant l'hiver 1905, lors de la Révolution russe, une femme - la Mère -, forcée de prendre parti lors d'une grève, doit choisir entre la fidélité qu'elle éprouve pour son mari, corrompu par les patrons afin d'obtenir son soutien, et son fils bien-aimé, un travailleur qui sympathise pour la cause des grévistes.
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