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Centaure

Aktan Abdykalykow - Arym Kubat, Kirghizistan, 2017

Projectionniste dans un village des environs de Bichkek, la capitale du Kirghizistan, Centaur tente de s’opposer à ce qu’il estime être une perte des valeurs morales engendrée par le développement d’une société d’économie libérale. Aktan Arym Kubat propose encore une fois, après Le voleur de lumière, une émouvante élégie, hommage à une culture confrontée à une mutation paraissant irréversible.

Centaur vit avec sa jeune femme sourde et muette et leur fils dans un village des en‑virons de Bichkek, la capitale du Kirghizistan. A Nurberdi, son fils, il raconte les légendes du temps passé, où les chevaux et les hommes ne faisaient qu’un, les premiers donnant des ailes aux seconds. Ailleurs dans le village, un mystérieux voleur s’introduit dans les écuries, y volant des chevaux, justement, pour leur rendre leur liberté. Ce geste va au-delà de la compréhension de Karabay, le riche parvenu du coin, pour qui le cheval n’a plus d’autre valeur que marchande...

Qu’on ne s’y trompe pas, l’intrigue de Centaur ne tourne pas autour d’une simple opposition entre tradition, forcément bonne, et modernité, forcément mauvaise.
Projectionniste dans un village des environs de Bichkek, la capitale du Kirghizistan, Centaur tente de s’opposer à ce qu’il estime être une perte des valeurs morales engendrée par le développement d’une société d’économie libérale. Aktan Arym Kubat propose encore une fois, après Le voleur de lumière, une émouvante élégie, hommage à une culture confrontée à une mutation paraissant irréversible.

Centaur vit avec sa jeune femme sourde et muette et leur fils dans un village des en‑virons de Bichkek, la capitale du Kirghizistan. A Nurberdi, son fils, il raconte les légendes du temps passé, où les chevaux et les hommes ne faisaient qu’un, les premiers donnant des ailes aux seconds. Ailleurs dans le village, un mystérieux voleur s’introduit dans les écuries, y volant des chevaux, justement, pour leur rendre leur liberté. Ce geste va au-delà de la compréhension de Karabay, le riche parvenu du coin, pour qui le cheval n’a plus d’autre valeur que marchande...

Qu’on ne s’y trompe pas, l’intrigue de Centaur ne tourne pas autour d’une simple opposition entre tradition, forcément bonne, et modernité, forcément mauvaise. Le propos de Arym Kubat est plus subtil, comme le sont sa mise en scène et les parcours de ses protagonistes. Centaur est lui-même projectionniste, il n’est pas fermé à la technique apportée par le progrès, sa femme est russe et Karabay, le nouveau riche, n’est pas insensible au discours de son frère de sang. Le film doit plutôt être pris comme un instantané poétique, évitant les clichés exotiques, traçant le portrait d’une société en pleine mutation, subissant des influences multiples dans une région du monde secouée par la guerre - en Afghanistan tout proche - où un Islam rigoriste tente de s’imposer. Le sérieux du propos n’empêche pourtant pas l’humour de s’immiscer dans le récit, lui donnant une légèreté bienvenue. En fait, Centaur, tourné au Kirghizistan, narrant une histoire caractéristique de la culture et de la situation politique kirghizes, développe une intrigue à la portée universelle menée de main de maître par un réalisateur qui s’impose aussi - encore une fois - comme un acteur de talent.

Martial Knaebel
Durée
89 minutes
Langue
VO kirghiz
Sous-titres
allemand, français, anglais
Qualité
1080p
Disponibilité
Suisse, Liechtenstein
Le voleur de lumière
Aktan Abdykalykow - Arym Kubat
Kirghizistan
79′
Svet-Ake, c'est d'abord une belle fable, qui nous émeut avec ce personnage attachant qu'est ce «Monsieur Lumière», sorte de Robin des plaines kirghizes. Une belle fable, parce qu'elle est simple et met en scène des personnages emblématiques, parce qu'elle nous parle de morale, presque à chaque séquence. Il y a, bien sûr, le héros, le «voleur» de lumière, qui estime que celle-ci devrait être à la portée de tous, même des plus pauvres. Il y a aussi Esen, le maire du village qui s'arcboute à défendre sa communauté contre les appétits des nouveaux riches venus de la ville. En face d'eux, on trouve ceux qu'on pour-rait définir comme les tenants de la «marche vers le progrès», entendez par là vers le libéralisme économique où ceux qui ne peuvent, ou ne veulent, payer sont laissés de côté, voire bastonnés. Beksat, le candidat nouveau riche est de ces partisans du progrès, arrivant vertueux et la main sur le coeur, mais escorté d'assistants qui ressemblent plus à des mafiosi qu'à autre chose. Mansur, un ami d'enfance de Svet-Ake, cousin de Beksat, est nommé maire, à la mort d'Esen, alors que ses qualités sont plus spor-tives, c'est un cavalier émérite, que politiques. Sa naïveté serviront les desseins de son cousin. Ainsi, Aktan Arym Kubat nous brosse, en quelques traits, le paysage d'une communauté qui pourrait bien être le Kirghizistan. Le réalisateur a su, en effet, exprimer en quelques plans épurés la réalité des campagnes de là-bas, donnant aux personnages une existence véritable qui permet aux spectateurs d'avoir une idée de la vie au Kirghizstan aujourd'hui. Cependant, on aurait tort de limiter le propos du film au seul Kirghizistan. Ne parle-t-il pas aussi d'énergie renouvelable, débat qui occupe aussi nos sociétés occidentales? Une petite perle cinématographique. Martial Knaebel
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Heavenly Nomadic
Mirlan Abdykalykow
Kirghizistan
81′
Une histoire paisible, au milieu du décor sublime d’une vallée encore sauvage. Une famille qui perpétue des traditions et un mode de vie centenaire, mais consciente de leur fragilité. Cette sérénité n’est qu’apparente, les drames et les tensions affleurent. Premier film, Nomades célestes nous fait pénétrer simplement dans un monde en voie de disparition. La famille de la vallée perdue Trois générations d’une même famille vivent dans une yourte plutôt spacieuse au milieu d’une vallée herbeuse entourée de sommets enneigés. Shaiyr, veuve encore jeune et cavalière chevronnée, s’occupe du troupeau de chevaux, entourée des parents de son mari, mort noyé alors qu’il essayait de sauver un poulain, et de sa petite fille Umsunai. Son fils aîné, Ulan, étudie l’architecture à la ville et ne revient que pour les vacances. Une station météo se trouve également dans le voisinage, occupée par Ermek, célibataire dans la quarantaine. La grand-mère, Karachach, s’en méfie depuis qu’il montre un goût prononcé pour le lait de jument que trait Shaiyr. C’est que la veuve est toujours attirante et Ermek lui-même ne la laisse pas indifférente. Les journées s’écoulent dans ce vaste décor magnifiquement peint par Talant Akynbekov dont les cadres larges rendent bien le côté imposant. La caméra à hauteur d’homme souligne la symbiose des personnages avec le paysage, ils ne sont pas petits, ils sont. Peu de mots sont prononcés, mais les regards échangés en disent plus que de longs dialogues. Ce sont d’ailleurs eux qui expriment les tensions qui traversent le groupe, car tensions il y a - entre Shaiyr et sa belle-mère, entre la première et Ermek, mais pas pour les mêmes raisons. Par-dessus tout, la tension créée par la menace pesant sur un monde appelé inéluctablement à disparaître et qui se concrétise avec l’arrivée d’un bulldozer vorace balafrant le sol. Et cette fois, l’homme est minuscule et sans défense. Il n’y a pas de nostalgie dans Nomades célestes, juste une observation chaleureuse et empathique de la fin d’un mode de vie. Avec son premier film, Mirlan Abdykalikov nous offre une ode poétique qui subjugue par la beauté de ses images et la simplicité des émotions qui s’y expriment.
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