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The Last Friday

Yahya Alabdallah, Jordanie, 2012

Youssef vient d’apprendre de son médecin qu’il doit être opéré de toute urgence si il ne veut pas de complications. Comme ce ne sont pas ses maigres revenus de chauffeur de taxi qui lui permettront de payer les frais de l’intervention, Youssef doit secouer sa solitude pour trouver l’argent. Débuts enthousiasmants du jeune cinéaste Yahya Al Abdallah, The Last Friday, a quelque chose d’exotique dans la simplicité de sa mise en scène. Le réalisateur ne se laisse pas distraire, suivant pas à pas un Youssef (Ali Suliman, déjà vu dans Paradise Now et dont la superbe interprétation doit être soulignée car c’est sur elle que repose une bonne partie de la réussite du film) esquinté dans son quotidien solitaire et mutique. Son addiction au poker lui a fait tout perdre, femme, argent, travail. Pour couronner le tout, son fils ne le respecte pas plus que les autres. On s’attendrait, avec un tel sujet, à quelque chose de noir et de démoralisant, mais c’est tout le contraire qui se passe.

En effet, la simplicité, évoquée plus haut, s’appuie sur une économie des dialogues, rares, laissant la place à une observation fine et subtile des gestes du quotidien dans une image toujours soigneusement construite. Au fond, dans ces gestes, même dans les situations qu’on pourrait croire les plus désespérées, on trouve toujours des moments qui prêtent à sourire. Car la vie, la vraie, n’est jamais toute noire. Ce sont ces petits instants d’humour, volés à l’obscurité des nuits d’Amman, qui colorent le film et lui donnent un ton imperceptible de légèreté.



Youssef vient d’apprendre de son médecin qu’il doit être opéré de toute urgence si il ne veut pas de complications. Comme ce ne sont pas ses maigres revenus de chauffeur de taxi qui lui permettront de payer les frais de l’intervention, Youssef doit secouer sa solitude pour trouver l’argent. Débuts enthousiasmants du jeune cinéaste Yahya Al Abdallah, The Last Friday, a quelque chose d’exotique dans la simplicité de sa mise en scène. Le réalisateur ne se laisse pas distraire, suivant pas à pas un Youssef (Ali Suliman, déjà vu dans Paradise Now et dont la superbe interprétation doit être soulignée car c’est sur elle que repose une bonne partie de la réussite du film) esquinté dans son quotidien solitaire et mutique. Son addiction au poker lui a fait tout perdre, femme, argent, travail. Pour couronner le tout, son fils ne le respecte pas plus que les autres. On s’attendrait, avec un tel sujet, à quelque chose de noir et de démoralisant, mais c’est tout le contraire qui se passe.

En effet, la simplicité, évoquée plus haut, s’appuie sur une économie des dialogues, rares, laissant la place à une observation fine et subtile des gestes du quotidien dans une image toujours soigneusement construite. Au fond, dans ces gestes, même dans les situations qu’on pourrait croire les plus désespérées, on trouve toujours des moments qui prêtent à sourire. Car la vie, la vraie, n’est jamais toute noire. Ce sont ces petits instants d’humour, volés à l’obscurité des nuits d’Amman, qui colorent le film et lui donnent un ton imperceptible de légèreté.



Durée
89 minutes
Langue
VO arabe
Sous-titres
allemand, français
Qualité
1080p
Disponibilité
Suisse, Autriche, Allemagne, Liechtenstein, Luxembourg
Inshallah A Boy
Amjad Al Rasheed
Jordanie
113′
Après la mort de son mari, Nawal se retrouve seule avec sa fille et risque de perdre son logement. Dans son pays où les lois privilégient les hommes, un fils changerait la donne. Avec le concours de la fascinante Mouna Hawa, primée dans une foule de festivals, Amjad Al Rasheed livre un film fort sur une femme courageuse en lutte contre le patriarcat tout-puissant.
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Theeb
Naji Abu Nowar
Jordanie
100′
Le jeune Theeb vit avec son grand frère Hussein dans un campement de Bédouins en plein désert. Lorsque son frère sera chargé de guider un officier britannique vers un vieux puits abandonné, Theeb voudra les suivre. Ce sera le début d'une aventure qui changera Theeb à tout jamais. Tourné sur place, avec une équipe restreinte et les Bédouins comme acteurs, Theeb a tous les ingrédients d'un film d'aventure: suspens, action, émotion. Grandir dans le désert 1916, au loin la guerre fait rage, mais les échos n'en atteignent pas cette partie du monde, la province ottomane de Hijaz. Leur père mort, Hussein a pris en charge l'éducation de son petit frère Theeb à qui il apprend à survivre dans cette contrée ingrate. Une nuit, surgissent un officier britannique et son guide bédouin. Ils sont à la recherche d'un vieux puits abandonné. Hussein est désigné par les anciens pour les mener à destination. Theeb est fasciné par cet homme blond en uniforme et décide de les suivre. Repéré la première nuit, il intègrera la petite troupe car le Britannique et le Bédouin refusent qu'Hussein le ramène au campement pour ne pas perdre de temps. Les craintes d'Hussein se révèlent pourtant fondées, ces contrées désertiques sont des repères de brigands que le petit groupe ne va pas tarder à rencontrer. Et ce sera une lutte sans merci dont Theeb sera le seul à sortir à indemne. Comment va-t-il alors pouvoir retrouver une zone plus hospitalière? Theeb a été tourné dans les décors du Wadi Rum, sauvages et majestueux, situés au sud de la Jordanie. Les mêmes espaces où a été filmé le mythique Lawrence d'Arabie de David Lean. L'histoire se déroule d'ailleurs à la même époque de la première guerre mondiale, période qui a vu les révoltes des Bédouins contre un empire ottoman déliquescent. L'entrelacs de gorges sablonneuses et reliefs impressionnants s'y impose comme un personnage orgueilleux qui ne pardonne pas la moindre distraction et donne au film l'ampleur d'un film d'aventure à grand spectacle. Face à ce décor, les combats des hommes pourraient paraître comme dérisoires s'il n'y avait Theeb, ce gamin obligé de grandir très vite pour pouvoir survivre dans un monde où l'homme est un loup pour l'homme. Premier film du Jordanien Naji Abu Nowar, Theeb fascine par la simplicité de son intrigue et la maîtrise de l'action dramatique dont il fait preuve. Martial Knaebel
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