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Matar a Jesús

Laura Mora, Colombie, 2017

Paula, jeune étudiante colombienne, est témoin du terrible meurtre de son père, tué de sang froid. Après avoir été confrontée à l’extrême inefficacité de la police, elle croise par hasard le chemin du tueur à gages. Animée par la colère, la frustration et la douleur, le choix de la vengeance semble être la seule issue possible… Mais comment réagiront nos deux protagonistes, victimes d’un système aussi corrompu que violent ?
Paula, jeune étudiante colombienne, est témoin du terrible meurtre de son père, tué de sang froid. Après avoir été confrontée à l’extrême inefficacité de la police, elle croise par hasard le chemin du tueur à gages. Animée par la colère, la frustration et la douleur, le choix de la vengeance semble être la seule issue possible… Mais comment réagiront nos deux protagonistes, victimes d’un système aussi corrompu que violent ?
Durée
99 minutes
Langue
VO espagnol
Sous-titres
allemand fix, français fix
Qualité
1080p
Disponibilité
Suisse, Liechtenstein
Les oiseaux de passage - Pájaros de verano
Ciro Guerra et Cristina Gallego
Colombie
125′
Rapayet veut épouser Zaida, mais Ursula, la mère, se méfie du prétendant et exige une dot qu’elle pense au-delà de ses possibilités. Le jeune homme trouvera pourtant un moyen et c’est ainsi que débutera le trafic de drogues en Colombie. Ciro Guerra et Cristina Gallego insèrent une action «à la Coppola» dans un contexte historique et culturel étrange et palpitant. Ursula est la Marraine Nous sommes dans les années 70 et c’est la fête dans le clan wayúu qui célèbre l’entrée dans l’âge adulte de Zaida. Rapayet profite de la danse traditionnelle pour demander la main de la belle. Ursula, la mère, est méfiante car la famille du jeune homme est pauvre. Elle exige alors une dot au-delà des moyens du prétendant. Celui-ci ne renonce pas et profite du passage de jeunes États-uniens pour leur vendre une cargaison de marijuana. La richesse s’installe alors dans ce groupe ethnique oublié du développement de la Colombie. Richesse qui suscitera jalousie et guerres de clans. On se souvient de la force d’évocation de El abrazo de la serpiente, où l’intrusion des Blancs et missionnaires détruisit le fragile équilibre entre nature et population indigène. S’il change de décor, quittant la forêt luxuriante pour une zone aride et quasi-désertique, Ciro Guerra ne renonce pas à la théâtralité d’une mise en scène épurée qui donne aux personnages toute leur dimension tragique. Bien sûr, Le Parrain de Coppola vient immédiatement à l’esprit lorsqu’on admire la présence de Carmiña Martinez campant une Ursula, sorte de Doña Corleone wayúu. Par ailleurs, le chef opérateur David Gallego filme magnifiquement ces paysages de western au point qu’on se surprend à attendre une musique de Ennio Morricone. On ne peut toutefois oublier le caractère avant tout latino-américain du film et l’apparition des Peace Corps évoquerait plutôt Le sang du condor, du Bolivien Jorge Sanjines, où ces jeunes gens stérilisaient en douce les femmes des communautés indiennes. Ici, les oiseaux de passage pourraient bien être ces petits avions atterissant pour repartir avec leur cargaison d’herbe. Voici ce qui fait la force des films de Ciro Guerra et Cristina Gallego: une intrigue passionnante évoquant un contexte historique très bien dessiné. Martial Knaebel
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El abrazo de la serpiente
Ciro Guerra
Colombie
124′
Au début du XXe siècle, un ethnologue allemand s’enfonce dans la forêt amazonienne à la recherche d’une plante mythique, la yakruna. Il sera guidé par Karamakate, un jeune mais puissant chaman amazonien. 40 ans plus tard, c’est un Etats-Unien qui retrouve Karamakate pour la même recherche. Ciro Guerra nous propose une antithèse éloquente aux discours sur l’apport de la «civilisation» dans ces contrées perdues. Inverser les rôles Theo explore l’Amazonie depuis des années et il a entendu parler d’une plante miracle, la yakruna. Maintenant qu’il est malade et affaibli, la nécessité de la trouver se fait pressante. Son guide l’amène chez Karamakate, un jeune chaman seul capable, selon lui, de trouver le lieu mythique. Mais Karamakate ne voit en Theo que le complice des massacreurs de son peuple dont il est le seul survivant. Il accepte de les guider, mais à contre-coeur. Quarante ans plus tard, Evan rencontre un Karamakate âgé, lui demandant aussi de l’aider à retrouver cette yakruna et les traces de Theo disparu. Mais Karamakate ne se souvient plus bien. Qui donc va alors guider qui? El abrazo de la serpiente reprend le flambeau d’une tradition qui a longtemps défini le cinéma latinoaméricain: le réalisme magique, onirique, cher aux Fernando Solanas, Glauber Rocha et autres Fernando Birri. Alors ça foisonne de trouvailles esthétiques, de situations allant jusqu’au burlesque, cela joue aussi avec le temps et l’espace, car les deux époques se croisent et en quelque sorte se répondent. Evans suit les pas de Theodor, mais ce sont deux mondes qui n’ont rien de commun qu’ils visitent. Le chaos engendré par la présence envahissante des Blancs aura tout bouleversé - et pas pour le meilleur. Au détour d’une scène Ciro Guerra se moque ironiquement du Fitzcarraldo de Werner Herzog et du colonel Kurtz d’Apocalypse Now. On l’aura compris Ciro Guerra a voulu inverser le regard, tenté de d’imaginer un récit d’une expédition non pas raconté du point de vue de l’explorateur comme il est d’habitude, au contraire c’est le regard des «explorés» que veut transmettre la caméra et le film. Cette inversion pertinente et nécessaire des rôles donne une tonalité rafraîchissante et légère à un propos tout ce qu’il y a de plus sérieux. Martial Knaebel
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Monos
Alejandro Landes
Colombie
102′
Patagrande, Rambo, Leidi, Sueca, Pitufo, Lobo, Perro et Bum Bum Bum. Huit adolescents errants, portant chacun un nom de code, forment une escouade paramilitaire sur une colline isolée. Ils sont instinctivement attirés par l'hédonisme et la férocité. Un messager apporte les instructions de l'Organisation: ils doivent s'occuper d'une vache laitière appelée Shakira et d'une otage étasunienne connue sous le nom de Doctora. Mais le temps de l'insouciance prend fin lorsque la mort leur rend visite et que leur position est découverte, ce qui les force à s'installer plus profondément dans la jungle. Alejandro Landes et son co-auteur Alexis Dos Santos ont créé une vision inquiétante du film de guerre et du thriller de survie. Plutôt que d'expliquer les événements, le film parle d'émotions viscérales. Le passionnant troisième long-métrage de Landes éclaire les loyautés fluctuantes et les luttes de pouvoir au sein d'un groupe d'adolescents et convainc grâce aux images percutantes de Jasper Wolf, la partition musicale tendue de Mica Levi et le montage précis de Yorgos Mavropsaridis, Ted Guard et Santiago Otheguy.
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La tierra y la sombra
Acevedo César Augusto
Colombie
98′
Alfonso est un vieux paysan qui revient au pays pour se porter au chevet de son fils malade. Il retrouve son ancienne maison, où vivent encore celle qui fut sa femme, sa belle-fille et son petit-fils. Il découvre un paysage apocalyptique. Le foyer est cerné par d'immenses plantations de cannes à sucre dont l’exploitation provoque une pluie de cendres continue. 17 ans après avoir abandonné les siens, Alfonso va tenter de retrouver sa place et de sauver sa famille.
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