Hannes Baumgartner

Le réalisateur zurichois Hannes Baumgartner s'est inspiré d'une véritable affaire criminelle suisse pour son premier long métrage Der Läufer, qui a été présenté dans des festivals tels que San Sebastián, Zurich et Athènes. Sur filmingo, il présente ses films préférés et vous dit quels sont les œuvres et les scènes qui l'ont particulièrement touché.

«À la lisière de la civilisation, la force et la puissance de la nature deviennent tangibles. Un fantastique voyage de découverte et une réflexion humoristique et ludique sur son propre travail. Une création cinématographique qui ne connaît pas de frontières.»
«Des âmes soeurs à l'abattoir. La mort et l'amour, le corps et l'âme, le rêve et la réalité sont proches dans ce monde cinématographique. Une oeuvre calme, poétique mais aussi directe. Des personnages insolites et fragiles qui - dans le rôle d'un couple de cerfs - découvrent l'amour dans de nouvelles dimensions.»
Body
Malgorzata Szumowska
Pologne
92′
Janusz est un homme qui ne se choque pas facilement. Médecin légiste, il procède à des fouilles précises, analysant les lieux de crimes dans des rapports détaillés. En dépit des situations extrêmes auxquelles il est confronté, il travaille dur. Peut-être trop. Mais face à sa fille Olga, anorexique et toujours en deuil de sa mère, Janusz se trouve désarmé. Affolé à l’idée qu’elle pourrait se suicider, il l’inscrit dans une clinique où travaille la psychologue Anna. Des années auparavant, Anna a perdu son enfant dans une mort subite du nourrisson. Maintenant, elle se claquemure, avec son grand chien, dans un appartement lourdement barricadé et appelle les esprits qui communiquent avec les vivants au-delà de la mort. Malgorzata Szumowska use de la comédie noire pour parler des difficultés que rencontrent les gens à surmonter la perte d’êtres aimés. Le film explore la peur, en même temps le désir, de l’intimité, l’automutilation en raison de l’angoisse mentale et l’évasion dans l’ésotérisme. Une méditation complexe sur la solitude du coeur et le conflit entre le rationnel et la croyance en un univers surnaturel.
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«Une relation fille-père chargée de conflits et une vision subtile de la société polonaise. Avec des protagonistes intenses et non conventionnels.»
«Une héroïne qui cherche inlassablement l'amour et la liberté. J'aimerais avoir ce courage pour affronter la vie.»
«Un film à l'humour léger et subtil, mais aussi à la mélancolie sombre qui affecte même un crocodile. Le film m'a entraîné dans son mystérieux tourbillon et m'a laissé plein d'exaltation et de réflexion.»
Western
Valeska Grisebach
Bulgarie
120′
Un groupe d’ouvriers allemands travaille sur un chantier au fin fond de la Bulgarie. Barrière de la langue, fossé culturel, les relations avec la population du village alentour se révèlent difficiles, voire conflictuelles. C’est un véritable western, que nous propose Valeska Grisebach, avec ses codes et ses archétypes que la réalisatrice revisite avec une maîtrise et un bonheur certains. Un Western, mais pas seulement. Une équipe d’ouvriers allemands débarque sur un chantier aux confins de la Bulgarie, proche de la frontière avec la Grèce. Ils sont un peu perdus, loin de chez eux, évitant d’abord les contacts avec la population locale, avant de devenir quelque peu agressifs. Parmi eux, Meinhard, peu disert, ira découvrir la vallée en solitaire et essayer de briser l’obstacle de la langue. Un cheval, trouvé paissant seul dans un pré, lui servira de lien avec les habitants du village voisin. Au début, on pourrait se croire dans un documentaire suivant une équipe d’ouvriers. La caméra garde ses distances, observant le groupe dans son installation, dans son travail sur le chantier, avec des dialogues simplement utilitaires. Puis deux hommes émergent du groupe: Vincent, le contremaître, et surtout Meinhard, homme taciturne qui reste à l’écart des autres. Les deux ont un point commun: l’envie d’entrer en contact avec les gens du coin, mais le premier s’y prend mal, au contraire du second. Et, de fait, l’intrigue tourne autour de cette envie et des relations entre deux populations qui ne se comprennent pas. Les situations conflictuelles ne manquent pas, difficiles à dénouer quand les préjugés dominent et qu’on ne parle pas la même langue. Il est sûr qu’on retrouve beaucoup d’éléments dramatiques, dans Western, qui font référence au genre: une vallée isolée, des «Indiens» (les villageois bulgares), des «pionniers» (les ouvriers allemands) sûrs d’apporter le progrès et un «héros cow-boy» solitaire (Meinhard). Cependant, on pourrait, et on devrait, surtout voir dans ce film une allégorie de l’Europe d’aujourd’hui qui, avec ses cohortes d’ouvriers détachés, est bien loin de la construction idéale annoncée. Vision pessimiste? Pas forcément, nous dit Western. Martial Knaebel
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««Les nombreuses petites couches qui composent l'existence. Comme dans tous les films de Valeska Grisebach, j'ai le sentiment presque étrange que la vie devient immédiatement tangible.»»
««Un regard sur une vie de famille figée. La première scène, avec sa brutalité émotionnelle, restera toujours dans ma mémoire.»»
««La surveillance mondiale rencontre la vie privée des individus. Ceux qui n'ont pas encore capitulé peuvent trouver dans ce film l'inspiration pour résister.»»
««Une histoire à l'énergie et à la force pénétrantes. Et pour moi, un film sur la façon dont l'art peut offrir du réconfort et de la force.»»