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Le soldat Ernst S. a été fusillé par l’armée pendant la Deuxième Guerre mondiale, comme 17 autres Suisses, jugé « traîtres à la patrie » . Ernst S. était plus un voleur qu’un traître, mais il n’avait pas les moyens de s’offrir les services d’un avocat, il a donc payé de sa vie sa pseudo trahison. Le documentaire, tiré d’un reportage de Niklaus Meienberg, donne la parole à ceux qui ont connu Ernst S. et partagé sa brève existence.

«Magic Friday»: le vendredi avant Noël, c'est la soirée la plus fréquentée de l'année d'un restaurant gastronomique de Londres. Côté cuisine, à quelques minutes du coup de feu, tout le personnel est en ébullition. Mais les problèmes s'accumulent pour le chef étoilé Andy Jones (Stephen Graham), sa sous-cheffe Carly (Vinette Robinson) et leur sa brigade. Sans compter la pression constante d'une clientèle toujours plus exigeante, qui menace de conduire le restaurant à sa perte... Le réalisateur britannique Philip Barantini nous catapulte dans l'aventure haletante et le tumulte fascinant d'un restaurant étoilé, où s'affrontent des tempéraments bien différents. Tourné en un seul plan-séquence de 94 minutes, «Boiling Point» fait bouillir toute une soirée au restaurant et ne manque pas de captiver.

Sylvia est travailleuse sociale à New York dans un établissement médical pour adultes ateints de maladies mentales. Mère célibataire, elle mène une vie simple et bien ordonnée avec sa fille et participe régulièrement à des réunions des alcooliques anonymes. Après une fête des anciens de son collège, un homme la poursuit jusque devant chez elle. Terrorisée, Sylvia verrouille la porte et ferme les rideaux. Le lendemain matin, l’homme est toujours là, sous sa fenêtre, grelotant de froid et détrempé : Saul est ateint de démence et a perdu son chemin. Ces deux personnes ont un point commun : la mémoire. Tandis qu’elle s’efforce d’oublier un passé douloureux, il se bat contre les débuts d’une mémoire défaillante. Contre toute atente, malgré tout ce qui les sépare et les oppose, Sylvia et Saul se rapprochent. Lauréat de nombreux prix, le réalisateur mexicain Michel Franco raconte dans « Memory », et avec délicatesse, l’histoire d’une relation fragile, en apparence impossible et pourtant porteuse d’espoir. L’actrice oscarisée Jessica Chastain et l’acteur Peter Sarsgaard portent ce film intense grâce à leur interprétation nuancée et profonde.

Le 19 février 2023, le Teatro alla Scala a ouvert ses portes à un événement d’une importance exceptionnelle pour la culture italienne : Paolo Conte et son ensemble d’instrumentistes ont présenté un concert dont la setlist a été spécialement conçue pour l’occasion. Pour la première fois, le temple mondial de l’opéra a choisi un auteur-compositeur-interprète italien : une reconnaissance de la stature d’icône atteinte par Paolo Conte dans le panorama musical de notre pays et de son appréciation au niveau international. Ce concert extraordinaire et inédit est devenu un film, entrecoupé de séquences retraçant la préparation du spectacle, les répétitions, l’arrivée de Paolo Conte au théâtre, des instantanés de la balance, des coulisses et un témoignage précieux sur Paolo Conte et son rapport à la musique. Un hommage à une carrière unique et un témoignage sur l’héritage artistique et culturel de Paolo Conte. Un film qui restera dans la mémoire de la culture internationale.

This episodic portrait of a Bohemian village is built around the wobbly friendship between two men of opposing natures – farm truck driver Pávek (Marián Labuda) and his mentally challenged assistant Otík (János Bán). Pávek wants to get rid of his unreliable protégé once the harvest is over, after which Otík would move to Prague. But the naïve assistant is unprepared for life in the big city. The young man’s broad smile while wearing headphones over his ears is now viewed as an inherent component of the colourful village idyll. The film also features the tetchy Turek (Petr Čepek), jealous of his wife Jana (Libuše Šafránková), and the absent-minded dreamer, Doctor Skružný (Rudolf Hrušínský), who enjoys admiring the wonder of the Bohemian countryside while driving.

Poussière noire, sons métalliques aigus, tunnels sombres, corps musclés – tout cela appartient au passé. Fin 2018, l'extraction du charbon dans toute l'Allemagne a pris fin. La même année, les voix du mouvement de protestation climatique émergent, les Vendredis pour l'Avenir se sont fait entendre. Sur fond de ces événements médiatiques et sociopolitiques, le film suit cinq mineurs dans leur quête tragique, humoristique et réconfortante d'un nouveau rôle dans la vie.

Âgée de six ans, Cléo vit à Paris avec son père. Depuis la mort de sa mère, une nounou capverdienne du nom de Gloria s’occupe de la fillette qui est pleine de vie. Cléo l’aime très fort, car dans ses bras elle trouve protection et réconfort. Mais quand la mère de Gloria décède, elle rentre dans son pays pour s’occuper de ses propres enfants. La séparation qui approche est douloureuse pour toutes les deux. Gloria a alors une idée : elle invite Cléo pour un dernier été ensemble au Cap-Vert. Même si Cléo est « la petite » de Gloria, la fillette doit apprendre une leçon difficile : le monde ne tourne pas autour d’elle. Les producteurs des films « Petite Maman » et « Portrait de la jeune fille en feu » de Céline Sciamma ont également produit ce « Àma Gloria » qui aborde de façon magnifique des thèmes comme la famille, la séparation et les liens de cœur entres des personnes, en adoptant la perspective d’une protagoniste exceptionnelle. La jeune Louise Mauroy-Panzani a un talent naturel devant la caméra et réussit à exprimer toutes les facettes de la joie enfantine et de la tristesse que vit Cléo ainsi que le courage dont elle fait preuve face à ces bouleversements émotionnels. Son époustouflante interprétation est l’élément essentiel de ce film émouvant. La première de « Àma Gloria » a été présentée en ouverture de la Semaine de la Critique au Festival de Cannes.

Dans son premier long-métrage distingué par le Prix de la Liberté à Cannes, Mohamed Kordofani raconte l’amitié de deux femmes que les inégalités de classes et les origines opposent. À travers leur intimité, le réalisateur soudanais révèle l’ostracisme qui persiste dans son pays. D’une intense beauté et porté par des actrices remarquables, un film sensible qui défend l’ouverture et l’émancipation.

Au cœur de l'hiver, le chasseur S. trouve dans un coin perdu de forêt la momie d'un homme âgé d'une quarantaine d'années. Grâce aux indications minutieuses du mort, on apprend que l'homme s'est suicidé l'été précédent en se laissant mourir de faim. Une approche très personnelle sur un texte de fiction, lui-même basé sur des faits réels. Un manifeste cinématographique en faveur de la vie – suscité par un renoncement radical à exister.

Le jeune Zé est chaman. À 17 ans, il conjugue son rôle spirituel et son parcours de lycéen. Lorsqu’il rencontre Maralaa, il découvre l’amour et les émois de l’adolescence. Grâce à l’alchimie de ses personnages et aux décors contrastés d’Oulan-Bator, la jeune réalisatrice Lkhagvadulam Purev-Ochir explore avec finesse la condition des nouvelles générations mongoles, tiraillées entre tradition, modernité et quête d’avenir.

Lorsqu’elle apprend être enceinte de leur quatrième enfant, Isra’a tente avec son mari Ahmed de trouver des soutiens et un·e médecin qui les comprennent... À travers la chronique intimiste de ce couple dont la femme doit se résoudre à avorter dans un pays qui l’interdit, Amr Gamal brosse le portrait sobre et authentique de la ville d’Aden et du Yémen d’aujourd’hui.