Cinéma iranien: des films pour la liberté

Le cinéma iranien contemporain reflète les troubles et les espoirs d’une société en quête de liberté et de justice. Le 16 septembre 2022, la jeune étudiante Mahsa Amini a été arrêtée et battue à mort. Son assassinat a déclenché le mouvement «Femme, vie, liberté» et inspire déjà les artistes en Iran. Malgré la censure et la répression, les cinéastes réalisent des films courageux, puissants et créatifs qui dénoncent la dictature et font entendre les voix des opprimé·es.

Aucun Ours
Jafar Panahi
Iran
107′
Cette fois Jafar Panahi tourne en Turquie un film sur un couple d’amoureux qui projette de fuir vers la France. Mais comment ce réalisateur iranien s’y prend-il puisqu’il a interdiction de travailler et de quitter le pays ? Panahi s’est retiré dans une province proche de la frontière turco-iranienne et donne à son assistant de réalisation des instructions en utilisant une connexion internet des plus instables. De nuit, ils se rencontrent dans le plus grand secret pour se passer le disque dur avec les dernières scènes tournées. Les films de Jafar Panahi sont toujours multidimensionnels. Comme par le passé, il mélange habilement fiction et réalité car le cadre villageois est également le lieu d’une histoire fictive à propos d’un réalisateur qui tente de continuer à faire des films malgré la répression étatique. Même s’il est discret, pour ne pas se faire identifier et dénoncer aux autorités, il se retrouve en difficulté puisqu’on lui reproche d’avoir fait une photo d’un couple d’amoureux dont le jeune homme n’était pas le fiancé auquel la fille avait été promise. En un rien de temps c’est tout le village qui est en ébullition. Comme pour ses films précédents, les expériences autobiographiques de Panahi et les circonstances du tournage sont un motif essentiel de son dernier opus « Aucun Ours ». Il a ainsi découvert un moyen surprenant quoique dangereux pour lui, de se battre pour la liberté de créer en Iran. « Aucun Ours » est une parabole riche aux multiples facettes. Le film fait voir et sentir l’immobilisme oppressant d’une société et le refus total de tout changement : en ville sous le joug des autorités, au village sous l’emprise de la superstition. Comment faire de l’art pour faire bouger la société si cette dernière n’en a pas envie ? C’est à cette question que revient sans cesse « Aucun Ours » tandis qu’un doux désespoir du monde commence à se dessiner. Au Festival de Venise, le film a remporté le Prix Spécial du Jury. Jafar Panahi, lui, a été à nouveau arrêté en juillet 2022.
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Un Homme intègre
Mohammad Rasoulof
Iran
118′
Reza et sa femme se sont installé·es en province, espérant échapper à la corruption de la capitale. Lui a créé une pisciculture, elle enseigne. Las, une compagnie convoite le terrain où se situe leur ferme. Mais Reza refuse toujours la compromission, seul face à tout un système. Le récit de Mohammad Rasoulof est, lui aussi, sans concession. Et nous plonge dans un thriller politique à portée universelle. Mohammad Rasoulof n'attend pas, dès les premières images, on perçoit quelle sera l'intrigue. Reza, en face d’une banque, est avec un des employés lui expliquant comment contourner les règles et ne pas rembourser ses dettes. On imagine le courage qu'il a fallu à toute l'équipe de tournage - technicien·nes et acteur·trices y compris - pour se lancer dans la réalisation d'un tel brûlot politique. Car dans «Un Homme intègre», on appelle un chat un chat. La corruption qui gangrène quasiment toute la population de cette province y est décrite sans ambiguïté aucune. Ce franc-parler a l'immense mérite de rendre l'intrigue fluide et intelligible même pour un public qui ne serait pas au fait de la politique iranienne. Cependant, Rasoulof ne se contente pas de ce constat politico-social. Ses personnages sont faits de chair et de sang, ils ne peuvent pas être simplement tout d'une pièce. Comment peuvent-ils réagir et se défendre face aux attaques multiples auxquelles ils font face? Les drames intimes se mêlent alors aux conflits économiques. Voici alors une autre qualité qui fait de «Un Homme intègre» un vrai film à suspense où les protagonistes se démènent pour survivre. Le récit est porté par une image très naturaliste, une bande son ultra-minimaliste qui ne garde que les bruits de la nature, laissant au public le temps de se concentrer sur l'intrigue elle-même. Il ne fait aucun doute que le film est destiné avant tout au public de son pays. Profondément enraciné dans la vie iranienne, le film développe pourtant une réflexion plus universelle: jusqu'à quel point un homme peut-il conserver son intégrité en luttant contre un système corrompu?
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Khook
Mani Haghighi
Iran
108′
Hasan, cinéaste iranien, est sur une liste noire et ne peut plus tourner. Situation déjà pénible pour quelqu’un sûr de son talent. Et voilà qu’un psychopathe se met à décapiter ses collègues, semblant l’ignorer, lui, qui est le meilleur... Et moi, et moi? Maniant l’humour avec un sens certain de l’absurde, Mani Haghighi occupe définitivement une place à part dans le cinéma iranien, pour le plus grand plaisir du spectateur, de la spectatrice. Surréalisme à l’Iranienne. Lorsqu’on évoque le cinéma iranien en Europe, c’est le plus souvent le réalisme et un cinéma minimaliste qui vient à l’esprit des critiques. Eh bien, Mani Haghighi est en train, film après film, de casser toutes ces conventions associées au cinéma de son pays. On rencontre le ventripotent Hasan, accoutré d’un agressif t-shirt à la gloire d’AC/DC, lors du vernissage d’une exposition. Il vient d’apprendre qu’un quatrième cinéaste vient d’être assassiné, un ami à lui. Mais ce n’est pas là son problème immédiat: Shiva, son actrice fétiche et sa maîtresse, lassée d’attendre, va le «trahir» en allant jouer dans un film du bellâtre Saïdi. Pour Hasan, c’en est trop: son bannissement qui n’en finit pas, le psychopathe qui continue de l’ignorer, et maintenant Shiva... Il retourne chez sa mère qui le consolera en lui promettant que l’assassin, en fait, garde le meilleur pour la fin! Des scènes ubuesques à la Buñuel, des dialogues et des situations qu’on pourrait croire sortir d’un film de Woody Allen et, pour couronner le tout, des répliques à la logique très «Monty Pythonienne». C’est un véritable festival que nous propose Mani Haghighi - qui n’hésite d’ailleurs pas à «s’exécuter» lui-même. Khook (Cochon en farsi) est une comédie surréaliste qui tire sur tout ce qui bouge autour de la caméra. Bien sûr, les autorités de censure en prennent pour leur grade et sont défiées - relations hommes-femmes libérales, bals costumés, musique de hard rock, etc., mais les milieux artistiques de Téhéran, du cinéma en particulier, ne sont pas épargnés non plus: ainsi le tournage ubuesque d’un spot publicitaire, dirigé par un Hasan qui y voit une occasion de remontrer son talent, pour une marque d’insecticide. C’est jouissif, drôle et ici le charme de la bourgeoisie (du cinéma) n’est pas du tout discret. Martial Knaebel
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Subtraction
Mani Haghighi
Iran
108′
À Téhéran, Jalal est abasourdi lorsqu’il rencontre une inconnue prénommée Bita: elle ressemble à s’y méprendre à son épouse Farzaneh. À partir d’un subtil jeu de miroirs et de substitutions, le cinéaste iranien Mani Haghighi livre un thriller doux-amer, mêlé de réalisme social, qui interroge le fondement même d’une société figée par l’impossibilité de se réaliser en dehors des dogmes.
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Malaria
Parviz Shahbazi
Iran
89′
Deux mains gantées manipulent un téléphone portable sous les instructions d’une voix off. L’écran finit par s’éclairer pour montrer Hanna qui se filme elle-même et son ami Murry. Ce smartphone sera alors acteur et chroniqueur de l’odyssée d’Hanna et Murry. Ils vont entraîner avec eux Azi, musicien des rues, lorsque celui-ci les prendra en autostop. Ils atteindront ainsi Téhéran pour devoir la quitter lorsque le père et les frères d’Hanna auront retrouvé leur trace. Alors que le récit est un long flash-back, le mélange d’images provenant du smartphone ajoutées à celles d’une caméra le plus souvent portée, donne au spectateur le sentiment d’assister aux événements en temps réel. Sentiment accentué par le choix Parviz Shahbazi de tourner avec les rues de Téhéran comme décor. La vie de la jeunesse téhéranaise et sa vivacité, malgré les multiples contraintes, ses difficultés face à la police des mœurs, donnent du souffle au récit. En particulier cette soirée mémorable où les jeunes fêtent l’annonce de la signature de l’accord nucléaire entre l’Iran et le groupe des 5+1. Malaria est en fait une ode à la jeunesse iranienne, et aussi un portrait affectueux de Téhéran. Cependant, si la joie de vivre de la jeunesse existe bel et bien, Parviz Shahbazi n’élude pas la réalité et les dangers d’un avenir compromis par des politiques sur lesquelles cette jeunesse n’a aucune prise. Troisième film du réalisateur centré sur les jeunes, après Deep Breath (2003) et le thriller Trapped (2013), Malaria, joué par des acteurs amateurs mais inspirés, est un témoignage passionnant et émouvant sur une génération qui aimerait vivre sa vie, tout simplement. Martial Knaebel
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Chroniques de Téhéran
Ali Asgari et Alireza Khatami
Iran
77′
Un homme déclare la naissance de son fils. Une mère habille sa fille pour la rentrée. Une élève est convoquée par la directrice. Une jeune femme conteste une contravention. Une jeune fille se présente à un entretien d’embauche. Un jeune homme vient retirer son permis de conduire. Un homme au chômage répond à une annonce. Un réalisateur demande une autorisation de tournage. Une femme cherche à retrouver son chien. Neuf visages de la vie quotidienne à Téhéran.
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avec bonus
Yalda, la nuit du pardon
Massoud Bakhshi
Iran
85′
Iran, de nos jours. Maryam, 22 ans, tue accidentellement son mari Nasser, 65 ans. Elle est condamnée à mort. La seule personne qui puisse la sauver est Mona, la fille de Nasser. Il suffirait que Mona accepte de pardonner Maryam en direct devant des millions de spectateurs, lors d’une émission de téléréalité. En Iran cette émission existe, elle a inspiré cette fiction. BONUS: Entretien avec Massoud Bakhshi (Georges Wyrsch)
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Careless Crime
Shahram Mokri
Iran
136′
Il y a 40 ans, la révolution iranienne était sur le point de balayer la dictature du Shah. Mais son principal soutien, le monde occidental, et sa culture, furent aussi visés. Des cinémas furent brûlés et l’un de ces incendies fit 478 victimes. Ce drame va-t-il se reproduire dans le présent en pleine projection?
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The Hunter
Rafi Pitts
Iran
88′
Il y a peu de temps qu'Ali est sorti de prison. Il travaille maintenant comme veilleur de nuit à Téhéran. Il a trouvé un emploi dans une usine de telle façon qu'il peut nourrir sa petite famille, sa femme Sara et leur fille Saba. Toutefois, un jour qu'Ali revient du travail, Sara et Saba ont disparu. Quand il n'en peut plus d'attendre, Ali décide de s'adresser à la police. Mais le chaos règne au commissariat et des heures s'écoulent avant qu'on puisse lui fournir une information. C'est alors qu'on lui apprend qu'il y a eu une fusillade avec des manifestants. Sara, la femme d'Ali, se trouvait par hasard sur place et a été tuée. Quant à Saba, elle passe encore pour disparue. Ali recherche sa fille dans un état de profond désespoir d'autant plus que pour finir, on retrouve son cadavre. Dans un acte de vengeance aveugle, Ali tue alors au hasard deux officiers de police. Il prend ensuite la fuite en direction des forêts du Nord. Mais la police est depuis longtemps sur ses traces. Cela se termine par un accident d'Ali qui court à nouveau vers la forêt en cherchant à se cacher parmi les arbres - mais en vain. Hassan et Nazem, les deux policiers qui le talonnaient, finissent par le capturer. Ali semble s'abandonner à son sort. Il suit les deux hommes qui le gardent de près. C'est alors qu'ils se perdent dans la forêt; ils ne voient plus que des arbres de toutes parts. Dans un tel environnement, à l'écart de tout, il est difficile de faire la distinction entre chasseurs et chassé...
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Taxi Teheran
Jafar Panahi
Iran
81′
Un taxi roule dans les rues animées et bigarrées de Téhéran. Les gens les plus variés y montent. Le conducteur parle avec les passagers qui disent ouvertement ce qu'ils pensent. Comme ce pirate du web qui vend des films censurés en Iran. Ou cet homme qui a trop peur pour déposer plainte, ou ces deux dames superstitieuses qui doivent de toute urgence amener le contenu d'un bocal à poisson rouge vers une source afin d'éviter qu'un malheur ne les touche personnellement. Pendant les trajets tantôt drôles, tantôt dramatiques à travers la ville, le ton est soit à la blague soit au discours politique. Au volant, rien de moins que le réalisateur Jafar Panahi en personne. Il est frappé depuis des années par le régime iranien d'une interdiction d'exercer son métier et de voyager. Mais Jafar Panahi ne se décourage pas. Il réalise ses films en secret et les fait transporter hors du pays en contrebande. Avec beaucoup d'humanité et d'humour, il capte l'ambiance qui règne dans la société iranienne. «Taxi Téhéran», un film vibrant et dévoilant de multiples facettes, a remporté le prix principal du Festival de Berlin, l'Ours d'or.
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A Separation
Asghar Farhadi
Iran
123′
Simin voudrait quitter l’Iran avec son mari Nader et leur fille Termeh. Elle a entrepris toutes les démarches nécessaires et tout réglé en prévision de leur départ. C’est alors que son mari lui fait part de ses scrupules : il ne veut pas abandonner son père qui souffre de la maladie d’Alzheimer. Nader annule le voyage. Simin dépose alors une requête de divorce auprès du tribunal des affaires familiales. Sa requête étant rejetée, elle quitte le domicile conjugal et retourne vivre chez ses parents. La petite Termeh décide de rester avec son père tout en espérant que sa mère reviendra bientôt à la maison. Confronté aux nouvelles circonstances, Nader a du mal à se débrouiller, ne serait-ce que par manque de temps. Il engage alors une jeune femme pour s’occuper de son père malade. Razieh est enceinte et elle accepte cet emploi sans en informer son mari. Un jour, en rentrant du travail, Nader trouve son père tout seul à la maison ; le vieil homme déficient est en outre attaché à une table. Quand Razieh est de retour, la réaction de Nader a des conséquences tragiques qui bouleversent non seulement sa propre existence mais affectent aussi l’image que sa fille avait jusqu’alors de lui.
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