Fernando Pérez (La vida es silbar) nous fait participer à la vie de sa ville natale un jour entier. Il suit une dizaine de simples Cubains dans leurs allées et venues, leur quotidien, les met en scène en un montage vertigineux, et le soir, les laisse accomplir les transformations les plus surprenantes. Après le travail, s'installe un rythme très particulier. Les personnages plongent dans la vie nocturne, où ils s'épanouissent vraiment.
Le film nous parle dans le plus pur langage cinématographique. Pérez compose à partir d'observations, de sons, de musiques, de visages, de bruits, de gestes, de regards, de rythmes, sa suite visuelle et acoustique, une oeuvre comme on en a rarement vu.
«Granma», la grand-mère de tous les journaux et feuille officielle de Cuba a exulté et célébré «Suite Habana» comme l'un des films les plus importants des Caraïbes et de tous les temps.