Architecture

Une ville à Chandigarh (1965)
Alain Tanner
Inde
53′
Suite à la partition de l’Inde en 1947, lors de laquelle la province du Penjab a été partagée entre l’Inde et le Pakistan, l’ancienne capitale Lahore s’est retrouvée en territoire pakistanais. L’architecte Le Corbusier fut chargé de construire une nouvelle capitale, Chandigarh, au pied des premiers contreforts de l’Himalaya. Un an apès la mort du Corbusier en 1965, Alain Tanner commence à réaliser un film dans la cité partiellement en chantier ou même encore à l'état de plans. Mais la métropole compte déjà quelque 120'00 habitants. Architecturalement parmi les plus modernes des villes, Chandigarh a été construite archaïquement à la main. Des impressions de cette ville horizontale et verte - la brique ne permettant pas d'expansion verticale - sont capturées dans de longs plans fixes et de nombreux travellings. Le commentaire de John Berger inscrit cette beauté visuelle dans une réflexion plus large: le climat a fortement influencé les décisions des planificateurs, tandis que la nouvelle cité n'a pas réussi à briser d'un seul coup les anciennes règles sociales. Ces règles continuent de déterminer le niveau d'éducation et de revenu, et les ouvriers qui construisent Chandigarh ne peuvent eux-mêmes pas y vivre. Cependant, le film partage l'optimisme du Corbusier dans sa conception de l'architecture comme instrument qui aide les hommes à clarifier leurs visions, à exercer leurs facultés de discernement et à établir de nouvelles relations, même si les effets ne se feront sentir qu'à long terme.
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Le Corbusier
avec bonus
Medianeras
Gustavo Taretto
Argentine
90′
Martin et Mariana vivent tous les deux à Buenos Aires, dans la solitude. Lui, concepteur de sites Internet travaille essentiellement chez lui et cela tombe bien car il est plutôt agoraphobe. Elle, architecte, peine à trouver un emploi et décore des vitrines en attendant. Les deux ont en commun d’essayer de se remettre d’une rupture amoureuse et, même s’ils ne se connaissent pas, d’habiter la même rue de la capitale argentine où ils se croisent, lui avec le petit chien abandonné par son ex, elle les bras encombrés de ses mannequins. Comédie romantique dont le personnage de Martin semble sortir tout droit d’un film de Woody Allen, et dont le ton léger et souvent humoristique n’empêche pas, au contraire, une réflexion profonde, et étonnante par sa rigueur, sur la vie et l’architecture urbaine. *************** Une comédie urbaine Cela aurait pu être une bluette, comme Hollywood nous en abreuve si souvent, dont l’issue heureuse est attendue, sur la rencontre de deux êtres perdus dans une grande ville. Medianeras est bien plus que cela. Il y a d’abord ce monologue, qui ouvre le film, décrivant la ville portègne dans un style à la fois poétique, sociologique, urbanistique. La pertinence des idées que ce monologue surprenant développe lui donne une force extraordinaire et transforme totalement le ton de cette comédie romantique. Une fois les deux personnages présentés, dont on a compris tout de suite qu’ils finiront par se rencontrer et s’aimer à coup sûr, on peut s’attacher à suivre leurs pérégrinations en parallèle dans la jungle urbaine de Buenos Aires. Et c’est là que nous allons de surprises en surprises car le jeune réalisateur Gustavo Taretto développe son récit avec une imagination foisonnante, imprévisible, qui nous fait découvrir ses personnages et une ville comme rarement un cinéaste l’aura fait. Le ton reste léger tout au long du film, avec des scènes du plus haut comique ( Mariana obligeant un soupirant à grimper 20 étages car elle a peur de l’ascenseur). Il faut souligner ici les prestations époustouflantes des deux acteurs, Pilar López de Ayala ( Mariana) et Javier Drolas. La première campe une Mariana émouvante et drôlatique, lui un Martin « geek » dépressif et paumé. Pourtant, les sujets à réflexion ne sont pas éludés, que ce soit la solitude, le désarroi de la jeunesse ou l’urbanisation comme reflet d’une société. Ils sont aussi traités avec la même précision que la description urbanistique de Buenos Aires de l’introduction. Le passage du réalisateur par la publicité lui a aussi appris l’importance du rythme dans le déroulement d’une histoire, pour que celleci garde sa fraîcheur jusqu’au final attendu. Il s’ajoute à cette comédie si argentine une dimension universelle car cette histoire pourrait se déplacer dans bien des mégalopoles de la planète avec leurs avenues, leur gratteciel rutilants de verre avoisinant des bâtisses délabrées, leur foules anonymes stressées où l’on se côtoie sans jamais se rencontrer. Comédie urbaine, Medianeras (qui désigne les murs ou les maisons mitoyennes) est sans conteste aussi, et surtout, une superbe réflexion sur le monde urbain à l’ère du virtuel. Martial Knaebel ************ «MEDIANERAS était un court métrage qui remporta 40 prix dans le monde entier - un court métrage qui recelait en lui un long métrage. Notre objectif était de mettre au jour le long métrage. Dans le film EL SOL DEL MEMBRILLO (LE SONGE DE LA LUMIERE), Víctor Erice médite entre autres sur l’obsession d’Antonio López de peindre l’arbre qu’il avait planté et qu’il voyait grandir dans son jardin. L’arbre change au fil du temps, avec les saisons et spécialement en fonction de la luminosité. MEDIANERAS est mon arbre. Je l’ai planté il y a plus de quatre ans et je l’ai regardé grandir depuis. Pour reprendre l’analogie avec la peinture, le court métrage révèle le geste du coup de pinceau, la palette de l’artiste, le tronc qui le maintient en place, les branches principales et la couleur de ses feuilles. Maintenant, avec le long métrage, vient le moment d’entrer dans le détail, d’explorer la profondeur et les nuances, les ambiguïtés et les contradictions. L’histoire change exactement de la même façon que la ville qui lui sert de scénario : Buenos Aires. Certaines des scènes se fanent tandis que d’autres fleurissent.» (Gustavo Taretto)
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Derrière les façades d'une grande ville
Peter Zumthor, Cristina Iglesias, Jojo Mayer, Alvaro Siza Vieira, Peter Märkli et James Turrell
Cern et le sens de la beauté
Valerio Jalongo
Suisse
75′
CERN et le sens de la beauté dévoile les secrets du laboratoire souterrain du CERN et montre à quel point la beauté et l’harmonie guident les scientifiques autant que les artistes. Les gigantesques machines du CERN saisissent des images à l’énergie aussi mystérieuse que les œuvres d’artistes tels qu’Olafur Eliasson, Michael Hoch, Carla Scaletti et de nombreux autres. Les images évoquent la spiritualité humaine et de liens avec la nature. Des liens qui ont été vécus dans la peur, dans l’expérience commune, dans la puissance destructrice et qui démontrent clairement aujourd’hui que l’humanité ne peut arrêter le réchauffement de la planète – le seul espace vital à sa disposition. Les scientifiques du CERN se mesurent aux grandes questions des philosophes et des mystiques – celles touchant à l’univers, à nos origines, à notre destin. Certains croient en Dieu, d’autres croient aux lois de la physique et aux formules mathématiques. Mais tous reconnaissent ne comprendre la nature insaisissable de la matière et du cosmos que grâce à leur sixième sens : le sens de la beauté.
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La beauté dans le sous-terrain
Star
Anna Melikian
Russie
133′
Trois personnages, trois vies aux antipodes les unes des autres, vont se trouver en relation d’une étrange manière. Kostia, adolescent de 15 ans qui refuse le monde de richesse de son père - celui-ci, en retour ne comprend pas du tout son fils -, Margarita, future belle-mère de ce dernier, aussi aguicheuse qu’elle est arrogante et enfin Macha, une jeune fille rêvant d’être actrice, sans réel talent mais armée d’un optimisme à toute épreuve. Ils ont un point commun pourtant, la fragilité morale, mentale et physique de leurs existences. Avec ce deuxième film, Anna Melikian use encore une fois de la fraîcheur du conte, pour décrire la Russie moderne réelle, entre terrains vagues et immeubles futuristes, entre misère crasse et richesse insolente. Anna Melikian n’a pas son pareil pour installer dans ses histoires des atmosphères féériques ou surnaturelles. Dans ses films, il se trouve toujours quelqu’un pour sauver les autres. Ici, l’ange sera Macha. Une jeune fille exubérante qui court les petits boulots pour pouvoir se payer ses opérations de chirurgie esthétique. Elle accepte tout, même ce qu’elle ne devrait pas, jouer la naïade, alors qu’elle ne sait pas nager. Ce sera Kostia qui la sauvera de la noyade. Il est fasciné par la fraîcheur et l’optimisme de Macha. Tout le contraire de sa belle-mère Rita, froide et superficielle. Pourtant les ambitions de celle-ci vont s’écrouler lorsqu’elle apprendra qu’elle est atteinte d’une maladie incurable. Le désespoir pousse parfois les gens à des actes ou des paroles insensés et voilà Rita à la rue. Après une nuit de soûlerie, elle se réveille chez Macha. A propos de son film précédent, Rusalka, Anna Melikian décrivait Moscou comme une ville ayant une population vivant sur deux planètes différentes. Il n’y a pas meilleure image pour exprimer la séparation existant entre les mondes de Macha et de Rita. Et la réalisatrice l’illustre avec une finesse incroyable usant pour chacun de ces mondes de palettes de couleurs différentes - chaudes avec Macha et le monde du bas, froides et dures dans le monde des riches -, en structurant les décors en total contraste - chaotiques dans le premier, rectilignes et aseptisés dans le second. Il n’y a pas de lien entre les deux mondes, seulement une navette: la mobylette de Kostia. Star a tout du conte féérique. Le film est réaliste dans ses descriptions de certaines situations, mais il est aussi fantastique dans sa façon de mettre en relations les trois protagonistes (cinq, si on ajoute le père de Kostia et ce vieux dont, tour à tour, Macha, Rita et Kostia prendront soin). Reste à savoir qui est la fée ou le magicien. Martial Knaebel
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L'architecture comme prestige
Jeu visuel avec l'architecture
Shiraz (1928)
Franz Osten
Inde
106′
Qui ne connaît le Taj Mahal, ce splendide édifice construit dans la cité indienne d’Agra sur ordre de l’empereur moghol Shah Jahan en hommage à son épouse. Franz Osten s’inspire de cette histoire pour réaliser un superbe drame romantique. Tourné en 1928, restauré, Shiraz n’a rien perdu de sa beauté et sa mise en scène n’a pris aucune ride. Au 17e siècle, en Inde, la petite princesse Arjumand échappe à la mort quand sa caravane est attaquée par des bandits. Elle est recueillie par un modeste potier et élevée aux côtés de son fils Shiraz. Ignorant son ascendance royale, il lui donne le nom de Selima. Les années passent et Shiraz, jeune homme, est fou amoureux de la jeune femme. Celle-ci se fera enlever par des marchands d’esclaves qui la vendront au prince Khuram, futur héritier du trône. Lui aussi éprouve bien vite de la passion pour la jeune femme, au grand dam de Dalia, courtisane ambitieuse rêvant de la couronne. Shiraz, quant à lui, rôde autour du palais dans l’espoir de voir son aimée. Il y a de quoi être époustouflé par cette production indienne du temps du muet. D’abord par l’ampleur et la maîtrise de certaines scènes engageant des centaines de figurants. Par le fait, ensuite, qu’aucune séquence n’ait été tournée en studio, pour respecter la lumière naturelle. Enfin, comparé aux films muets occidentaux de la même époque, les acteurs de Shiraz ont un jeu tout en finesse, sans les mimiques excessives habituelles pour exprimer les sentiments des personnages. Le film préfigure bien ce cinéma à grand spectacle, aux idylles romantiques, qui fera la réputation des studios de Bombay - Bollywood. Par ailleurs, si le film a été dirigé par un réalisateur allemand, Franz Osten, on n’y trouve rien de caricatural dans sa description de la culture indienne. De ce point de vue, Shiraz tient bien la comparaison avec Chang: a Drama of the Wilderness, chef d’œuvre de Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack - auteurs du fameux King Kong -, tourné au Siam un an plus tôt. La musique, composée et jouée par Anoushka Shankar, fille du célèbre sitariste Ravi Shankar, illustre avec maestria ce superbe hommage rendu au Taj Mahal. Martial Knaebel
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Le rêve d'une beauté parfaite dans la pierre
Nouveau quartier à la mode des années 1970
Sekuritas
Carmen Stadler
Suisse
117′
Un mélange d'étude quotidienne et de conte de fées : Un immeuble de bureaux qui sera bientôt démoli aspire à une dernière histoire d'amour. Pour ce faire, le bâtiment choisit les personnes les moins conventionnelles et les plus inaccessibles - les personnes qui travaillent dans le bâtiment la nuit.
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L'architecture d'usine prend ses adieux
Durak
Juri Bykow
Russie
121′
Avec Durak, Yuri Bykov nous dévoile tous les maux et toutes les tares dont souffre le monde politique russe. Cela part de la corruption, en passant par l’incompétence et la prévarication, et ça peut aller jusqu’au crime pour dissimuler les premières. Et cette situation déteint sur l’ensemble de la société russe, montrée elle aussi en pleine déliquescence. Ainsi Dmitri doit défendre ses convictions de justice jusqu’au sein de sa propre famille. Lorsqu’il arrive dans le locatif délabré, ses habitants l’accueillent avec une méfiance dont ils ne se départiront pas. Comment le pourraient-ils, puisqu’à chaque fois les visites d’officiels et de techniciens se sont soldées par de vagues promesses jamais tenues? Durak tire aussi sa force d’une grande finesse dans l’installation, puis l’évolution des personnages montrés dans toute leur humanité, avec leurs côtés sombres, mais aussi avec leurs qualités quand ils en ont. Ainsi, à cette dénonciation politique, portée par une narration fluide et nerveuse, s’ajoute une étude de caractères passionnante, ajoutant à chaque fois de nouveaux détails au tableau brossé par Bykov. Pas de portraits au carré, mais une profondeur qui enrichit le drame de ses retournements, qui souligne aussi l’ampleur de la corruption et la gravité des maux auxquels sont confrontés les Russes. Yuri Bykov instille du suspens dans un drame cousu de fil blanc, surprenant son public malgré tout et maintenant une tension dramatique de bout en bout de son récit. Durak est une performance dramatique extraordinaire et stupéfiante avec des scènes d’anthologie. Brûlot politique, performances d’acteurs et d’actrices, mise en scène en staccato qui ne nous laisse pas une minute de répit. Tous les critiques le disent, on en sort éreinté, mais on aura jamais été aussi heureux de l’être.
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L'architecture, c'est aussi : la responsabilité
Aalto
Virpi Suutari
Finlande
99′
Alvar Aalto, un des grands maîtres de l’architecture et du design européen, est considéré comme le père du modernisme. Ce Finlandais a transformé les espaces et les objets en oeuvres – on citera entre autres la Bibliothèque de Viipuri ou le Vase Aalto devenu entre temps, avec ses formes asymétriques, un classique du design. Le film nous raconte l’histoire d’Alvar Aalto, le visionnaire, et d’Aino Aalto, sa femme, qui a mis en pratique ses projets d’architecture moderne à base de bois, ainsi que ses concepts de design hors du commun. Ce couple peu conventionnel avait une passion commune pour les constructions organiques et une architecture à vocation humaine. Ils développèrent des valeurs démocratiques, pour concevoir un monde moderne au coeur duquel devait se trouver « l’homme simple ». C’est ainsi qu’ils reprirent l’idée du Bauhaus pour l’étendre au Nord de l’Europe tout en le remodelant de manière spectaculaire. La réalisatrice, Virpi Suutari, raconte la vie et l’oeuvre de ce duo de créateurs ainsi que leur amour si particulier.
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Vieux chats - Gatos viejos
Sebastian Silva Pedro Peirano
Chili
86′
Isidora et Enrique forment un vieux couple de Santiago du Chili. Ils partagent leur appartement cossu avec deux chats tout aussi vieux. Leur quotidien paisible est soudain perturbé par l’annonce de la visite de leur fille Rosario. Cette arrivée impromptue ne semble pas les réjouir,bien au contraire. Il est vrai que c’est un ouragan qui s’engouffre dans leur appartement car Rosario est allergique aux poils de chat. Si ce n’était que cela. Car tout semble opposer la vieille Isidora, plutôt conservatrice et posée, et cette femme arrivant surexcitée. Dans une mise en scène réglée au cordeau, entretenant un suspens digne des meilleurs thrillers, et s’appuyant sur la performance d’un couple d’acteurs prestigieux, Gatos viejos passe sans crier gare de la comédie du fossé des générations au drame de la vieillesse et de ses déchéances. ********************** Retraite troublée Gatos viejos tient à la fois de la performance cinématographique et de la relation poignante de la perte de contrôle due à la vieillesse. La performance d’abord, puisque c’est elle qui porte la force de conviction de la seconde: il y a celle du cadre où toute la première partie se joue dans un appartement, dont l’enfermement est à l’image du rétrécissement du monde dans lequel vit la vieille dame, en raison de ses faiblesses physiques (sans l’ascenseur, trop souvent en panne, impossible pour elle de sortir) et mentales. Ce sera d’ailleurs d’abord au travers du regard étriqué d’Isidora que nous ferons la connaissance de sa fille Rosario: une vision réactionnaire de la lesbienne, droguée et irresponsable. Cette vision est tellement caricaturale qu’elle en devient comique avec cette boule de nerfs échevelée qui ne peut rester en place, qui a besoin de sa ligne toutes les cinq minutes. Il y a aussi la performance époustouflante de Bélgica Castro (90 ans! Une star du théâtre dans tout l’Amérique latine), qui campe avec une extrême sensibilité une Isidora d’abord sûre d’ellemême, puis perdant cette assurance au fur et à mesure que ses repères lui échappent, quilui interdisent de descendre les escaliers. Ce qu’elle va finir par faire pourtant, dans une scène d’anthologie au suspens à vous couper le souffle. Mais un suspens qui s’intéresse moins à l’issue finale qu’à celle de chaque mouvement de la vieille dame, marche après marche. Car la voilà à la lumière de la ville, de la réalité. Isidora n’est plus qu’une dame âgée qui présente les premiers symptômes de la maladie d’Alzheimer. Par contraste alors, sous cette même lumière, Rosario et son amie « Hugo » acquièrent une dimension plus humaine, moins junkie et certainement aussi plus proche de la réalité. Pedro Pereino et Sebastián Silva sont de tout jeunes réalisateurs chiliens qui confirment ici le talent qu’ils avaient déjà laissé deviner lors de leurs deux premiers films. Ils ont su trouver le ton juste et la distance adéquate pour aborder ce thème si délicat que représentent le vieillissement et la sénilité. Réussissant à filmer, presque à la loupe, le visage crevassé d’Isidora sans paraître indécents, donnant à chaque personnage une dimension profondément humaine pour, finalement, nous livrer une oeuvre parfois drôle, le plus souvent poignante, qui ne tombe jamais dans le pathos larmoyant. Tablant sur une extrême simplicité d’une dramaturgie linéaire, Gatos viejos prend la même dimension que celle du sujet qu’il traite, universelle. Martial Knaebel
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Quand l'appartement devient une prison
White Building
Kavich Neang
Cambodge
90′
Le jeune Samnang, ses parents et ses amis habitent un immeuble historique au cœur de Phnom Penh, le White Building. L’annonce de la démolition imminente du bâtiment va bouleverser leur existence… À la faveur d’une mise en scène douce et enveloppante, le film reflète avec mélancolie les injustices qu’engendre le profit à tout prix.
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Sagrada (version française)
Stefan Haupt
Suisse
90′
La Sagrada Família de Barcelone: un projet de construction unique et fascinant, poursuivi par Antoni Gaudí, un architecte génial assisté d’un nombre infini de personnes, mais aussi une histoire ponctuée de sombres abîmes et d’envolées sublimes. La biographie de cet édifice, toujours en construction depuis 1882 et aujourd’hui à moitié terminé, est le point de départ d’un film sur les mystères de «l’acte créateur», sur la question de la puissance créatrice humaine – et sur celle de leur usage.
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Antoni Gaudí