Malin, le voyage en train

L'histoire du cinéma est étonnamment liée à celle des chemins de fer, et ce depuis «L'arrivée d'un train en gare de La Ciotat», l'une des premières vues des frères Lumières qui, en 1896, fit paraît-il sursauter un public surpris de voir débouler une locomotive. Avec leurs fenêtres laissant défiler les paysages, leurs différences de classes et leurs passagers de tous acabits, les trains offrent aux cinéastes un espace de récit idéal. Voici une sélection de films où les trains et les gares jouent un rôle déterminant, qu'il s'agisse d'un classique du cinéma tchèque ou d'un thriller SF signé Bong Joon-ho. En voiture s'il-vous-plait!

Trains étroitement surveillés (1966)
Jiri Menzel
République Tchèque
89′
Milos est un jeune garçon sympathique, mais qui n'a pas l'air très dégourdi. Surtout avec son uniforme des chemins de fer, où il vient d'entrer pour y tenir son premier emploi dans une petite gare de province. Il n'a pas beaucoup de travail car c'est la guerre et seuls quelques trains militaires allemands passent par là. Alors Milos a le temps de penser à Masa, cheminote comme lui mais nettement plus éveillée. Et celle-ci voudrait bien que le benêt lui prouve sa flamme. Mais c'est aussi la première expérience amoureuse du garçon qui ne prouve que sa maladresse à la jeune fille. Milos se croit impuissant et tente de se suicider. Sauvé in extremis, il revient à la gare. Le médecin l'a rassuré sur sa virilité mais il lui reste à la démontrer. D'autant que Masa insiste... Une occasion inattendue va lui être offerte d'apprendre l'amour avec une inconnue qui passait par là avec le projet de faire sauter un train allemand. C'est le sous-chef de gare qui devait accomplir cette délicate mission mais, au matin du jour de l'attentat, il est interpellé par ses supérieurs pour avoir décoré les fesses et les cuisses de la télégraphiste de la station avec tous les tampons du bureau. Aussi Milos, maintenant plein de confiance après la nuit passée avec la résistante, se substitue-t-il au fonctionnaire lubrique et, maladroit une dernière fois, saute avec le train. Masa ne saura donc jamais quel homme était devenu son petit ami.
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Compartment No. 6
Juho Kuosmanen
Finlande
107′
Une jeune finlandaise prend un train à Moscou pour se rendre sur un site archéologique en mer arctique. Elle est contrainte de partager son compartiment avec un inconnu. Cette cohabitation et d’improbables rencontres vont peu à peu rapprocher ces deux êtres que tout oppose.
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Au pays du juste milieu
Norbert Wiedmer et Enrique Ros
Suisse
90′
Balades «au cœur du pays» avec l’écrivain Pedro Lenz qui habite, au-dessus du restaurant «Flügelrad», un appartement avec vue sur les quais de la gare d’Olten. Entre histoires du quotidien et textes en dialecte de Lenz, emplis d’une poésie laconique et d’une nostalgie feutrée, émerge un instantané des états d’âme de la Suisse.
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Bratan (1991)
Bachtiar Chudonasarow
Tadjikistan
98′
Un petit garçon et son frère aîné sont en route pour la ville. C'est là qu'habite le père des enfants qui, depuis le divorce de leurs parents, sont élevés par leur grand-mère. L'adolescent souhaite confier l'éducation de son petit frère à son père et tente de convaincre son entourage que le temps est mûr. Or, notre petit héros a déjà la tête dure. Il se rebiffe et finit par retourner avec son frère chez sa grand-mère. Voilà toute l'histoire du film. En fait, le film a pour seul thème le voyage aventureux à travers la steppe du Tadjikistan. Des images d'une étonnante fraîcheur emplissent l'écran, captant ici et là la réalité quotidienne des gens simples. Dans sa première oeuvre, Khudojnasarov nous conduit à travers la magie de la steppe, refusant le grand spectacle et les artifices. Le rythme très personnel du film s'accorde aux tambours de la musique folklorique tadjike, et le flot d'images laconique produit un effet magique et insolite. Le spectateur se carre dans son fauteuil et contemple ces images comme s'il redécouvrait le cinéma. «Bratan» l'emporte dans un monde sensuel où les détails quotidiens se transforment en véritables petits miracles.
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Mahatah - Side Stories from Main Stations
Sandra Gysi et Ahmed Abdel Mohsen
Suisse
79′
Les gares sont des îles, détachées entre les mondes et les époques, des points de rencontre et de jonction cosmopolites. "Mahatah - Side Stories from Main Stations" nous plonge dans cet univers où, presque sans s'en rendre compte, des personnes frottent les escaliers, établissent les compositions des trains, veillent à la sécurité et vendent des billets - ou des kebabs.
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Cairo Station (1958)
Youssef Chahine
Egypte
73′
C'est avec Bab al-Hadid , son troisième film que Youssef Chahine frappera un grand coup, jetant aux orties toutes les conventions du cinéma populaire pour présenter un drame social dont le lieu unique sera la gare centrale du Caire et de ses dépendances. Un film dans la plus pure veine du néoréalisme, tourné en noir et blanc, dont le héros, qu'il interprètera lui-même, est un pauvre hère, Kenawi, recueilli par le tenancier du kiosque de la gare. Mais LE personnage principal en sera la gare, sa vie trépidante, chaotique, éclatée, ces foules qui la traversent, qui y travaillent pour une misère. 1958, date de la sortie du film, cela fait six ans que le roi Farouk a été déposé par le Mouvement des Officiers Libres composé de jeunes militaires emmené par Gamal Abn El Nasser, quatre ans que ce dernier a renversé le président en exercice, le général Naguib, pour gouverner sans partage. L'enthousiasme des jeunes progressistes, dont on peut dire que Youssef Chahine faisait partie, s'est assez vite refroidi, car beaucoup de travers qui caractérisaient la société égyptienne tardaient à disparaître. Bab al-Hadid exprime sans beaucoup d’ambiguïté que le réalisateur prend déjà ses distances par rapport au régime. La gare est en effet racontée comme le microcosme d'une société, où la corruption, le clientélisme et le mépris pour les plus faibles font office de «gouvernance». La gare, donc, c'est là où toutes sortes de gens essaient de glaner quelques pièces pour vivre. Il y a l'accorte et belle Hanouna qui vend des limonades à la sauvette aux voyageurs, sur les quais, dans les trains. Elle et ses compagnes doivent se cacher de la police et du gérant du buffet. Les formes généreuses de la belle attirent les regards, et elle sait en user pour accrocher le chaland. Le pauvre Kenawi, sale, difforme et boîteux, devenu vendeur de journaux à la criée, prisonnier de sa solitude, en tombera follement amoureux. Mais elle n'a d'yeux que pour le fort et beau Abou Serih, un porteur parlant haut et cherchant à fédérer ses camarades pour fonder un syndicat afin que cesse leur dépendance envers une espèce de maffia qui les sous-paie. Fou d'amour et de jalousie, Kenawi, voyant qu'elle lui échappe voudra la tuer. Tout ceci se déroule au milieu d'un maelström de scènes de la vie quotidienne trépidante de la gare, où nos personnages se fondent, où quelques fois le spectateur se noie, emporté par les courants qui se croisent, se bousculent sur les quais, au guichet. Avec Bab al-Hadid, Chahine a mis le cinéma égyptien cul par-dessus tête, se libérant de toutes les conventions régissant la mise en scène cairote de l'époque, la caméra s'attardant sur les formes généreuses d'Hanouna, osant parler de sexe sans fard, montrant que le Nassérisme n'avait rien réglé, en fait filmant la réalité telle qu'elle était - le film a d'ailleurs était tourné intégralement dans la gare et ses alentours. Le film a été d'abord rejeté dans son pays, mais la vitalité quasi explosive qui en jaillit, la capacité du cinéaste de diriger une mise en scène polyphonique, auront assis sa réputation internationale. Version restaurée.
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Take Off
Bruno Moll
Ghana
93′
Le Ghana est exemplaire en Afrique de l'Ouest - démocratique, ouvert, ambitieux. Le gouvernement ghanéen est fier et se réfère volontiers à sa bonne gouvernance: la meilleure législation d'Afrique de l'Ouest et, avant tout, une économie stable - malgré la crise financière mondiale. Le gouvernement est fermement décidé à atteindre un développement socio-économique rapide, particulièrement en favorisant l'élargissement du tissu industriel. Ebenezer Mireku, né dans un village de la région forestière du pays. En 1988, il a obtenu un doctorat à la Haute école de St Gall. Finalement, il rentre au pays où il devient entrepreneur, dans l'idée de faire profiter son pays de ses connaissances acquises. Depuis quelques années, il se bat passionnément pour un projet précis et ce sera le projet de sa vie: la reconstruction d'une partie du réseau des chemins de fer ghanéens. Ce réseau devrait apporter le développement et résoudre les problèmes de toute la région. Son projet futuriste, gigantesque de chemin de fer sert de fil rouge au film Take Off de Bruno Moll. La narration suit Ebenezer, sa biographie, ses expériences concernant son projet. Elle interroge aussi le développement et ses conséquences, la croissance et le progrès et leurs significations concrètes. Une réflexion d'une brûlante actualité.
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The Train of Salt and Sugar
Licínio Azevedo
Mozambique
92′
Un train s’apprête à quitter Nampula, au Nord du Mozambique, pour rejoindre le Malawi. En 1989, la guerre civile sévit dans le pays et entamer ce voyage signifie risquer sa vie, car le train entrera en zone rebelle. C’est ce convoi que prend Rosa pour rejoindre son hôpital. Elle y rencontre le lieutenant Taia, chargé de l’escorte militaire. Quittant le documentaire, Licínio Azevedo raconte toujours la réalité que vivent les Mozambicains. L’action se déroule dans des paysages grandioses qui n’ont rien à envier à la fameuse Monument Valley que prisait tant John Ford. Un train en guise de diligence, et voilà planté le décor. Mais les références au Western ne s’arrêtent pas là. Le réalisateur Azevedo avoue aimer le genre, citant John Ford et Georges Stevens. Et, effectivement, les références ne manquent pas tout au long du film de La charge héroïque à Il était une fois la révolution de Sergio Leone. Cependant, au-delà de l’aspect purement esthétique, on se rend compte que le genre permet d’évoquer avec précision cette lutte sanglante que fut la guerre civile opposant la Renamo au Frelimo et de lui donner une signification très concrète. Le soin apporté aux détails rend toute l’action parfaitement crédible, ce qui n’a rien d’étonnant: le réalisateur Licinio Azevedo ayant lui-même accompli plusieurs fois ce trajet à haut risque, encore aujourd’hui. En effet, la situation politique actuelle au Mozambique est redevenue instable, des foyers de guérilla pouvant apparaître à nouveau à tout moment parmi une population qui se sent délaissée par les administrations de la capitale, parfois prise en otage aussi bien par les rebelles que par les militaires censés les protéger. En outre «The Train of Salt and Sugar» (Convoi de sel et de sucre) trouve aussi son inspiration dans les légendes animistes africaines où les hommes initiés peuvent se changer en lion ou en singe, être invincibles aux balles, se relever après avoir été laissés pour morts. Et le spectateur trouve cela normal, car, comme le dit Azevedo lui-même, avec la magie, il n’y a plus de règle qui s’applique. Au cinéma, par contre, il y en a une à laquelle on n’échappe pas : maintenir le spectateur en haleine et de ce point de vue «The Train of Salt and Sugar» est une réussite. Martial Knaebel
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La freccia azzurra (1996)
Enzo D'Alò
Suisse
93′
Comme chaque année, le soir de l'Epiphanie, la fée Befana distribue des cadeaux aux enfants les plus sages. Une année, la fée tombe malade et ne peut assurer sa tournée. Elle confie cette tâche au machiavélique docteur Scarafoni, qui n'a aucunement l'intention de distribuer les cadeaux. Les jouets décident alors d'aller eux-mêmes à la rencontre des enfants. Inspiré du roman de Gianni Rodari, La Flèche Bleue est le premier film d'Enzo d'Alo. Il réalisera plus tard La Mouette et le Chat, Opopomoz et Pinocchio.
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