Karim Aïnouz

Mémoires du sous-développement (1968)
Tomás Gutiérrez Alea
Cuba
99′
La révolution castriste marqua la fin, pour beaucoup de Cubains, de la dictature et le début de la construction d'une société où les rapports de classe seraient changés. Sergio fait partie de la bourgeoisie, toute sa famille a quitté l'île pour Miami, mais lui est resté. plus par paresse que par conviction. Seul, il prétend rédiger ses mémoires et observer le nouvel ordre qui se met en place. Mais que peut-il comprendre en restant en-dehors du processus, et en conservant ses préjugés de classe? «Memorias del subdesarrollo» eut un immense retentissement à l'époque, non seulement à Cuba où il marqua la naissance d'un cinéma nouveau qui accorda toujours un soutien critique à la révolution cubaine, mais dans le monde entier et particulièrement en Amérique latine. La structure même du film, mélangeant scènes de fiction et scènes documentaire, présentait une originalité certaine au moment de sa sortie. Surtout, il existe, au cœur du récit et de sa mise en scène, une réflexion à la fois théorique et très concrète, sur les conditions nécessaires, préexistantes ou à créer, à un changement radical de société.
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«C'est le cinéma révolutionnaire dans sa forme la plus sexy. Alea nous offre une déclaration unique sur la politique, le sexe et la révolution. Avec Sergio Corrieri dans l'une de ses meilleures performances.»
Heureux comme Lazzaro
Alice Rohrwacher
Italie
127′
Lazzaro a bon cœur et il offre généreusement son aide, à tel point qu’il semble venir d’une autre planète. Il vit et travaille avec d’autres dans la communauté rurale d’Inviolata. Propriétaire sans scrupules, Marchesa de Luna gouverne le domaine d’une main de fer, et tout le personnel est sous sa coupe. Son fils Tancredi, doté d’une imagination débordante, arrive un beau jour à Inviolata et doit également faire ses quatre volontés. Tancredi demande à Lazzaro de l’aider à feindre son enlèvement. Une amitié naît entre ces deux jeunes hommes. Elle se solidifiera et durera malgré la découverte d’une grande tromperie qui fera voler en éclats la communauté d’Inviolata et mènera Lazzaro jusqu’en ville à la recherche de Tancredi. Après son film « Le meraviglie », la réalisatrice Alice Rohrwacher confirme à nouveau sa place singulière et significative dans le cinéma italien. Lauréat du Prix du scénario à Cannes, « Heureux comme Lazzaro » est une trouvaille d’une merveilleuse beauté, comme un vestige d’une période disparue du cinéma, tout en restant d’actualité à chaque instant. Du réalisme magique et de la modernité dramatique qui fusionnent pour former une histoire saisissante racontée avec humour et élégance – une perle cinématographique rare et enchanteresse.
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«D'une poignante finesse, «Heureux comme Lazzaro» est un bijou cinématographique profondément fascinant où le scénario et la mise en scène de Rohrwacher s'avèrent brillants et uniques.»
«Fort, pur et pourtant dévastateur. Farrel est un fantôme au centre de la plus belle des mises en scène.»
Los silencios
Beatriz Seigner
Brésil
90′
Après la disparition de son mari, victime du conflit armé entre les FARC, l'armée et les paramilitaires en Colombie, Amparo, accompagnée de ses deux enfants, vient se réfugier sur une petite île, coin perdu entre Brésil, Pérou et Colombie. Liant habilement rêve éveillé et naturalisme trivial, Beatriz Seigner offre une émouvante réflexion sur le statut de réfugié. Entre réalisme et fantastique C’est en pleine nuit qu’Amparo débarque sur l’Isla de la Fantasia, dont on aperçoit tout d’abord que quelques lumières, au loin, qui auraient aussi bien pu être des étoiles tant elles sont faibles et vacillantes. Le regard des enfants Nuria et Fabio donne à cette arrivée une touche de fantastique et de merveilleux. L’île est pauvre, mais elle accueille les réfugiés avec compassion. Nuria réalise, en visitant son nouveau domaine, que les habitants ne vivent pas seuls, qu’une autre communauté vaque à ses occupations, sans qu’on prenne conscience de sa présence, comme dans un monde parallèle. Et, parmi ces gens, le père des enfants, pourtant disparu. Los silencios, au départ observation naturaliste de la situation de réfugiés dans une région où Pérou, Colombie et Brésil se rencontrent, se révèle être une œuvre littéralement lumineuse, sensible et émouvante. Beatriz Seigner parvient, avec l’aisance d’Apichatpong Weerasethakul dans Uncle Boonmee Who Can Recall His Past Lives, à donner du naturel au surnaturel. Le tout rendu par le jeu des lumières et des couleurs sublimement travaillées et contrôlées de la cheffe opératrice Sofia Oggioni, osant même le fluorescent, ajoutant de la tendresse à l’émotion sur fond de mélopée chantée d’une voix grave par une vieille dame. La réalisatrice ne se contente pas d’une œuvre esthétiquement très belle, équilibrée. Elle n’oublie pas les réalités que vivent les habitants de cette région frontalière. Ce mélange des genres entre réalisme social et onirisme fantastique, c’est ce que Fernando Birri qualifiait de réalisme magique. Il est ici parfaitement à sa place, soutenu par une bande son où les bruits de la forêt, du fleuve sont omniprésents auxquels s’ajoutent des accords d’instruments autochtones, ajoutant au mystère, soulignant la poésie de chaque chose. Martial Knaebel
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«Un film imprégné de la fantasmagorie et de la sensualité de la forêt et de ses eaux. Un drame tropical. Avec un regard très personnel, Seigner réfléchit sur des sujets importants comme le néocolonialisme et le féminisme.»
Goodbye South, Goodbye (1996)
Hsiao-hsien Hou
Taiwan
112′
Un rock lancinant nous transporte sur les rails d'un voyage en contrée inconnue. Le train traverse un tunnel, s'arrête et repart. Trois personnages en sont descendus: Kao, un petit truand suivi de Tête Plate et de sa copine, Patachou, chanteuse de bar. Leur histoire est simple: tirer des plans sur la comète et offrir une seconde chance à leur vie chaotique. Des projets, ils n'en manquent donc pas: ouvrir un restaurant-discothèque à Shangaï, devenu le nouvel Eldorado du Pacifique, ou se lancer dans un trafic de porcs au sud de Taiwan. La vie urbaine ronge leur énergie. Le sud les aspire pour des instants de pur bonheur que l'on souhaiterait interminables. Ces Pieds Nickelés « made in Taiwan » s'adonnent en toute nonchalance à l'art du farniente, des virées à moto dans les brumes tropicales de l'île ou dans des fiestas autour du karaoké et autres bonnes bouffes dans leur motel. Ce ballet incessant d'allers et retours en train, scooter, auto dans la campagne taïwanaise les ramène toujours au point de départ de leurs désirs, la ville et ses zones d'ombre. De ces trois jeunes antihéros modernes et urbains, Hou Hsiao-hsien dresse un portrait ironique et tendre à la fois. Les scènes les plus concrètes alternent avec des images d'une beauté renversante, d'une poésie inouïe. Hou Hsiao-hsien filme une génération en mal d'énergie pour sortir d'un monde saturé de bruit et de fureur. Un film qui exalte le vertige de la fuite en avant d'une jeunesse qui aurait pris le train de la modernité en marche sans trop savoir pourquoi et vers où.
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«Une scène du film a été une grande inspiration pour un des miens, «Love For Sale». «Goodbye South, Goodbye» m'a fait découvrir une autre façon de filmer la jeunesse.»